3 ème lettre de SOLEJA en 2011 : Guadeloupe. Antigua, St Barthélemy, St Martin, Anguilla et retour sur Antigua.


Mercredi 23 mars :
Hier au soir nous sommes allé à un apéritif musical offert par la municipalité de Deshaies aux navigateurs de passage. Nous avons pu écouter un groupe local de percussionnistes et chanteurs. Ils ont chanté leur histoire et celle de leur île en créole. Deux danseuses nous ont produit leur numéro en alternance et un présentateur nous a fait un long ballet de sa composition avec une bouteille de rhum sur la tête. Ce fut assez spectaculaire, et la bouteille était pleine… Les punchs ont coulé à flot, ce fut une bonne dernière soirée pou fêter notre départ.

Nous sommes partis à 7 H, pour le Nord, nous laissons sur tribord L’Ilet A Kahouanne et la Tête A L’Anglais qui marquent l’entrée de la grande baie du Nord de la Guadeloupe, le Grand Cul de Sac Marin et mettons le cap vers le Nord, au près serré dans l’alizé de Nord Est.
Lorsque nous sommes à quelques miles de la côte, la houle devient moins clapoteuse et plus régulière, nous sommes un peu moins secoués. Nous filons bon train dans l’alizé d’Est Nord Est au près serré.
Dans la journée, le vent prend un peu d’Est et nous terminons presque au bon plein en arrivant sur la côte sud d’Antigua.
A un demi mile d’English Harbour, nous roulons le génois pour admirer les orgues basaltiques qui gardent l’étroite entrée de la rade. Nous virons sur tribord en direction d’une petite baie bien abritée : « Mamora Bay » qui selon les guides nautiques abrite une belle marina où séjournent de belles unités devant un superbe ensemble hôtelier de luxe.
Vent debout nous progressons au moteur abrité du vent par les hautes falaises qui plongent dans l’eau limpide. Nous arrivons devant la passe, nous cherchons la veine d’eau profonde, aucune balise ! La Houle déferle sur les récifs de chaque côté, mais il faut trouver le passage… Philou est à la carte électronique, Sol fait la vigie, tous deux me disent si je suis bien au plus profond de la passe. 3 mètres, 2,… Ca passe, ça passe, 3 m, nous voilà dedans, il n’y a pas beaucoup d’eau pour une telle baie. Mais où est la marina ? Où sont les belles unités ? Personne, nous sommes les seul plaisanciers de la baie, quel bonheur ! Il y a bien un grand ensemble hôtelier près de la plage, mais très peu de clients apparemment.
Nous mouillons par 3 m d’eau, c’est le calme absolu, nous n’entendons même pas la mer sur le récif. L’eau claire invite à la baignade, Plouf, plouf, plouf !!!
Position : 17° 00’ 90 B – 61° 44’ 19 W, 50 miles.

Jeudi 24 mars :
 Après le bain matinal, nous prenons notre temps, nous ne repartons que l’après midi pour la célèbre baie de English Harbour, le repaire du non moins célèbre « Nelson » durant les grandes batailles des Antilles.
A petite vitesse nous faisons le tour de cette rade profonde en forme de S. Nous pouvons voir le fameux quai Nelson sur lequel sont conservées les reliques de l’époque : les colonnes et les grands cabestans qui servaient à amener les navires à quai.
 Maintenant, il nous faut trouver une place pour la nuit et vu l’encombrement des lieux, ça ne va être facile. Je tourne, je tourne,
ici peut-être, non, c’est un peu étroit, trop près de celui-ci… Là !
Peut-être, oui, ça devrait faire… Maintenant, mouillez ! Plouf ! Je laisse filer le chaîne, arrière lentement, elle accroche ! on laisse
encore 10 mètre de plus, ça fait 30 m. C’est bien nous voilà casés pour la nuit. (17° 00’ 32 N – 61° 45’ 67 W)

Vendredi 25 mars :
Pour la première fois je vois passer un catamaran « Prestige » 745, quelques 25 mètres de long par 12 de large. Il est vraiment beau, flambant neuf… Il tourne dans le port, ressort sans trouver de place…
Vers 9 H nous levons l’ancre et allons visiter la rade voisine : « Falmous Harbour ». En janvier 2007, cette baie était garnie de grands yachts, tout comme English Harbour, cette année il ne sont que quelques uns par ci par là...
Nous repartons vers l’Ouest, passons par « Good Head Channel », entre la côte, Midle Reef et Cades Reef. En passant Johnson Pointe, nous prenons du Nord et sommes plus abrités de la houle d’Est, nous cherchons un mouillage pour la journée. Nous mouillons juste derrière Ffryes Point à l’entrée de Morris Bay dans 3 m d’eau limpide.
 (17° 03’ 25 N – 61° 53’ 79 W).

En fin d’après midi, nous entrons dans « Jolly Harbour », une grande marina du style de Port Camargue, mais en construction depuis plusieurs années, rien n’a bougé depuis 5 ans. Nous faisons le tour et revenons mouiller dans la grande passe de l’entrée parmi une douzaine de voiliers, devant la plage :
 (17° 04’ 52 N – 61° 53’ 55 W).


Samedi 26 mars :
Nous partons en repérage à St John la capitale pour voir où et comment je pourrai mouiller ou me mettre à quai dans 15 jours pour débarquer mes derniers équipiers. Nous faisons le tour de cette grande rade, mais en vain. Pas une place à quai tout étant réservé aux charters ou aux énormes paquebots.
Nous retournons mouiller, juste à côté, dans la mignonne « Deep Bay » avec trois autres voisins. (17° 07’ 62 N – 61° 53’ 27 W).
Bain, descente sur la plage, petite marche terminent notre tranquille journée.


Dimanche 27 mars :
Retour en France aujourd’hui, nous allons à St Barthélemy, petite île fréquentée par grand nombre de voiliers comme nous, mais surtout connue pour des touristes très fortunés et souvent très connus.
Nous faisons une bonne navigation au portant toute la journée. Lorsque nous sommes à quelques milles de l’île, nous entendons un avion, puis un second, un troisième, mais qu’est ce donc ? En approchant, une vedette fonce sur nous nous demandant de nous écarter de la route directe, on nous explique que pour clore la semaine de régate des maxi yachts : « la St. Barth Buket Régata », la ville principale, Gustavia offre un show aérien devant le port et le mouillage, nous arrivons dans l’axe de leur trajectoire. Nous dévions donc notre route pour passer par l’extérieur des bateaux à l’ancre.
Et bien il y a du beau monde, le supers maxi yachts sont nombreux, et tout au fond, nous apercevons le fameux, le plus célèbre d’entre eux le « Maltese Falcon » ; 95 m de long, 3 mâts non haubanés de 55 m, à voiles carrées sur vergues, enroulement entièrement automatiques…
Nous serpentons un moment parmi ces très belles unités, des voiliers modernes magnifiques avec quelques grosses unités à moteur, puis nous allons mouiller dans la très encombrée baie de Gustavia. Des centaines de voiliers de toutes taille se sont donné rendez-vous ici. Cette semaine de régate des super maxi regroupe les plus beaux yachts du monde, les plus nombreux battent pavillon britannique, certains américain, Marchal ou maltais, des pays où les taxes maritimes sont les moins chères…
Position : 17° 54’ 26  - 61° 51’ 35 W, 75 milles parcourus.

Lundi 28 mars :
Ce matin nous débarquons en annexe pour faire quelques courses et visiter la ville de Gustavia. Ce nom a été donné par les suédois lorsqu’ils dominait l’île avant de la céder à la France. Nous faisons le tour du port en admirant les super bateaux amarrés dans le port, certains prennent plus de la moitié de la largeur du port. Ils ont besoin d’aide pour manœuvrer malgré leurs puissants propulseurs d’étrave et de poupe. Le manque de place les contraint à avoir recours à des plongeurs spécialisés pour remonter leur ancre.
Nous grimpons vers les hauts de la ville pour voir le fameux clocher suédois, et jeter un œil émerveillé sur la rade et ses bateaux depuis le perron de la préfecture, un superbe panorama.
L’après midi nous allons mouiller dans la petite anse de Colombier à l’extrémité Ouest de l’île. Nous prenons une bouée de corps mort, le mouillage est ici très réglementé, nous sommes dans une réserve naturelle. Presque toutes les bouées sont prises, heureusement que nous sommes de bonne heure, nous en trouvons une libre. 17° 55’ 36 N – 62° 52’ 25W.
Nous descendons sur la plage et partons en promenade sur le sentier douanier de la pointe Nord en direction du village suivant. Le sentier escarpé domine la mer, en contre bas la houle vient frapper les rochers avec violence. Nous apercevons au loin la anse des flamants et son village.

Mardi 29 mars :
Petite navigation aujourd’hui, nous faisons un tour sur la côte nord de St Barth, anse des Flamants, Baie de St Jean avec son charmant village éponyme, la baie de Lorient avec le village du même nom. Puis nous reprenons la route de l’Ouest, cap sur la minuscule île de la Fourche, nom du à sa forme. Là encore nous sommes dans une réserve et prenons une bouée d’amarrage.
Position : 17° 57’ 41 N – 62° 54’ 27 W.
L’île est privée mais déserte, nous débarquons sur la petite plage de sable et de galets pour un bain et une courte promenade.

Mercredi 30 mars :
Aujourd’hui, nous mettons le cap sur la dernière île, ou partie d’île française des Antilles : St Martin, distante d’une quinzaine de miles.
Nous laissons Roche plate ou Table à Diable sur tribord, Marcel ou la Poule et les Poussins sur bâbord et pointons le Sud Est de Sin Martin, la partie hollandaise de l’île. En effet cette île a la particularité d’appartenir à deux pays, pour 1/3 Sud à la Hollande et pour 2/3 Nord à la France.
Vers 10 H 30 nous passons la pointe, puis « Groot baai» (Grande Baie), nous apercevons « Philipsgurg » la capitale, tout au fond cachée derrière six énormes paquebots de croisière.
Nous poursuivons vers Simon‘s Bayi où nous mouillons vers 11 H 30, nous attendons l’ouverture du pont pour pénétrer dans le grand lagon fermé de l’île, (18° 02’ N – 63° 05’ 72 W).
Midi 30, le pont se lève pour le passage entrant dans le lagon et nous prenons place dans la file de bateaux qui entrent à la queue leu leu. Nous allons mouiller non loin du passage, je veux faire des achats pour Soléja et les plus gros magasins sont sur la partie hollandaise de l’île, 18° 02’ 43 N – 63° 05’ 63 W).
Nous en Profitons pour faire un tour de ville, rapidement car une seule rue la compose et nous ne trouvons rien qui nous attire, de plus il fait si chaud dès que nous posons le pied à terre que nous avons hâte de retourner à bord…

Jeudi 31 mars :
Nous partons mouiller dans la partie française du lagon, vers la ville française de Marigot, (18°03’ 95 N – 63°05’95 W).
Nous descendons à terre pour visiter et accomplir quelques achats, et le 1er mai nous sortons du lagon pour mouiller dans la Baie de Marigot, (18° 04’ 02 N – 63° 05’ 38 W).
Ici l’eau est plus claire, nous pouvons nous baigner à satiété, nous sommes à deux tours d’hélice du quai de débarquement, tout près du marché et du centre ville. Nous allons rester là quelques jours.
Le soir, vers 17 H une annexe passe tout près de Soléja et j’entends appeler : « Jacques, Jacques c’est bien toi ? ». Je me retourne et vois « Gino »… Nous nous étions rencontrés à Mayotte en… août septembre 200…9.
Ca alors, comment vas-tu, qu’est-ce que tu as fait… Je vais faire des courses et on se revoit…
Le lendemain soir il vient avec sa compagne prendre l’apéritif… Les souvenirs de navigation fusent de toutes parts…


Mercredi 6 avril :
Nous partons vers le nord ouest de ST Martin, nous contournons la marina de Marigot, longeons la côte à quelques miles, nous passons la baie de la Potence, la Anse des Pères, nous pénétrons dans la Anse Guichard de « Friar’s bay » pour nous rendre compte des possibilités de mouillage ; c’est un abri parfait, on ne sent ni la houle ni le vent. Enfin, nous allons mouiller dans la anse Grand Case, vaste baie bien abritée des vents de Nord à Sud est, parmi une douzaine de voiliers disséminés le long de la grande et belle plage, Position : (16° 06’ 36 N – 63° 03’ 31 W).

Jeudi 7 avril :
A 9 H nous accostons au petit quai débarcadère de la baie. Nous arrivons dans la rue principale de Grand Case, déserte, nous partons sur la gauche, jusqu’à l’office du tourisme qui bien sûr est fermé à cette heure. Une photo du reste d’une machine à broyer le sel, il y avait des salines il y a encore peu, puis nous repartons dans l’autre sens. Il n’y a qu’une rue principale et quelques ruelles perpendiculaires. La ville reste déserte, c’est une cité de vacance et les touristes font la fête le soir et se lèvent tard le lendemain…
Cette ville ne vit que du tourisme donc la rue est bordée de restaurants et de boutiques de babioles et de vêtement divers.
Après cette visite fructueuse, nous partons vers la baie suivante, nous contournons le Rocher Créole, une réserve de pêche et de chasse, mais un bel endroit de plongée et nous prenons de l’Est vers Anse Marcel.
Nous penons garde des hauts fonds de l’entrée, et venons mettre notre ancre non loin de l’entrée du chenal du port « Lonvilliers ». Deux catamarans et deux autres voiliers sont déjà mouillés, mais il reste de la place,
(18° 06’ 96 N – 63° 02’ 40 W).

Deux grands hôtels étalent leurs matériel de plage devant leur restaurant de plein air, tout est calme et sérénité
En annexe nous empruntons l’étroit chenal qui conduit au port Lonvilliers caché derrière les frondaisons et les hôtels. Nous ne croisons personne sur le chenal, il est peu emprunté, mais les places sont presque toutes utilisées par des bateaux en stationnement de longue durée. Lonvilliers est un superbe trou à cyclone et ils sont en parfaite sécurité.
Le tour de la petite agglomération nous laisse un sentiment de frustration, personne sur le port, ni dans les rues, ni dans les quelques magasins ouverts. Nous avons l’impression d’être arrivés dans une cité endormie, seuls quelques gardiens sont éveillés.
En fait il s’agit d’une cité construite autour d’un très beau site, mais sans village donc sans vie réelle, sans âme, il n’y a que des hôtels de luxe…
Nous sommes très déçus, nous préférons l’authenticité des vieux villages traditionnels et de leurs habitants.

Vendredi 8 avril :
Nous voilà partis vers Anguilla, une île toute en longueur et toute plate, orientée N. E., S. O. Au portant dans l’alizé d’Est, nous mettons le cap sur sa pointe Sud, nous filons bon train dans le confort. Passé la pointe, il faut désormais remonter le vent sur la côte Nord. Au près serré, dans 15 à 23 nds d’Est. Nous n’avons pas trop de houle, celle-ci est coupée par l’île. Nous passons « Mead Pointe », puis roulons le génois pour faire les petits milles restants contre le vent en direction de « Road Bay ». Quelques voiliers sont gentiment mouillés bien à l’abri devant le village « Sandy Groud »,
(18° 12’ 05 N – 63° 05’ 63 W).

Anguilla est une île indépendante sous tutelle britannique, nous devons donc faire les formalités. Nous voilà tous trois dans les bureaux des « Custums et de l’immigration ». Une chance, dans ce minuscule village, les deux sont dans la même pièce, nous allons donc de l’un à l’autre rapidement et comme nous ne restons pas plus de 24 H, nous ne devons rien…
Il fait très chaud et après un petit tour sur la rue bordée de quelques maisons sommaires, nous décidons de nous octroyer une boisson rafraîchissante sur l’une des nombreuses terrasses vides de la plage.
Quelle est bonne cette Carib !

Samedi 9 avril :
La visite fut rapide, il n’y a rien sur cette île peu habitée. Comme nous n’avons pas envie d’aller plonger sur l’îlot de sable Sandy Island, il a été dévasté par le dernier cyclone, nous repartons donc vers le Nord Est au près serré dans les mêmes conditions que la veille.
A 11 H 30 nous pouvons virer de bord pour mettre le cap E. S. E. sur la petite île du Nord Est d’Anguilla : « Scub Island ». Nous pensons nous baigner, prendre notre déjeuner puis repartir. Scub Bay n’est qu’un mouillage de jour, la houle peut rentrer.
La baie se trouve très encombrée de récif et la houle de Nord Est rentre effectivement, le mouillage semble compromis. Je m’approche, mais les cailles sont nombreuses et la houle ne nous permet pas de rester.
Il est midi 30, (18° 16’ 95 N – 62° 57’ 63 W), nous repartons, renvoyons les voiles, laissons « West point » sur bâbord, « Snake Pointe » sur tribord, cap au Sud sur L’île Nord Est de St Martin : Tintamarre. Il est l’heure de se restaurer un peu !
A 14 H 30 nous prenons une bouée dans la petite anse de Tintamarre, tout près de la plage sur laquelle nous n’allons pas tarder de débarquer. (18° 06’ 93 N – 62° 59’ 33 W).
En milieu d’après midi, un samedi, toutes les bouées sont utilisées. L’île est actuellement une réserve, sans aucune construction, mais elle a longtemps été privée et a servi à des contrebandiers de toutes sortes,;elle avait son propre aérodrome et de grandes murailles en défendaient l’accès. Nous parcourons quelques sentiers serpentant parmi les épineux; ils nous permettent d’accéder aux quelques restes de cette époque. On trouve encore de grands pans de murailles, des ruines d’habitations, des tôles d’un avion qui n’est jamais reparti…

Ensuite nous allons plonger sur les récifs qui bordent les extrémités de l’île, nous voyons des poissons multicolores et même une tortue sous l’eau; elle nage tranquillement parmi les poissons.
 La soirée devient plus calme, le mouillage est moins encombré, les bateaux charters repartent avec leurs clients; ils reviendront demain.

Dimanche 10 avril :
Nous laissons ce beau mouillage et partons vers un autre, tout aussi beau. Cap au Sud, vers l’Ilot Pinel. Nous contournons le large platier qui le protège de la grande houle de Nord Est et empruntons la passe Sud pour venir prendre une bouée près de la plage de sable fin bordée de palmiers. (518° 06’ 25N – 63° 01’ 01 W).
Bien qu’en réserve et protégé lui aussi, sur l’îlot sont tolérés quelques activités commerciales; des paillotes abritent des bars restaurants qui proposent des transats; il y a même un vendeur de vêtement et de souvenirs…
La plage est bondée aujourd’hui, les embarcations n’arrêtent pas de déverser les touristes, le lieu est tellement attrayant.

Lundi 11 avril :
Nous mettons cap au sud, au moteur, nous faisons le tour de la Baie Orientale. Nous remontons vers le Nord pour contourner l’Ile Verte et son énorme platier de récifs, puis à nouveau plein Sud vers la Baie des Flamants et  la petite anse très fermée : « Oyster Pound ».
Nous devons prendre garde des récifs qui entourent la pointe et l’entrée très étroite. La baie n’est plus qu’un vaste parking à bateaux, elle a perdu beaucoup de son charme; les bateaux de location l’ont envahie et attendent le client… (18° 03’ 28 N – 63°00’ 81 W).
Nous prenons une bouée près de l’entrée, nous déjeunons tranquillement et en début ‘après midi nous repartons vers le Nord.
Nous passons par l’extérieur de Ilot Pinel, la pointe Nord au près dans un bon alizé d’Est, puis nous prenons cap à l’ouest au portant. Nous arrivons vite à Anse Marcel que nous dépassons pour nous arrêter au Rocher Créole. Nous avons hâte de plonger sur ce site protégé. (18° 7’ 00 n – 63° 03’ 43W).
Après notre exploration des fonds, nous repartons un peu plus loin mouiller dans « Friar’s Ba y». Tout près de la plage, nous ne sentons presque plus l’alizé et le plan d’eau reste parfaitement calme. (18° 05’ 68 N – 63° 04’ 50 W).

Mardi 12 avril :
Nous avons passé une excellente nuit. Nous rentrons maintenant dans la Baie de Marigot, nous attendons l’arrivée de ma nièce Catherine et de sa fille Mélissa.

Mercredi 13 avril :
Nous traversons le lagon et mouillons tout près de l’aéroport, côté hollandais. L’aéroport international a été financé par les deux parties de l’île il est donc utilisé par tous. Il n’y a que la route et une partie du parking à traverser pour l’attendre.
Les voilà ! Quel bonheur de les voir ici ! Aussitôt nous embarquons et traversons à nouveau le lagon vers la partie française.

Catherine est arrivée les bras chargés : une excellente bouteille de Champagne, un énorme plateau de fromage variés…
Avec nos nouvelles invitées nous partons à St Barth et prenons un beau grain dès que nous franchissons la pointe Plum à l’Ouest de l’île nous restons deux jours pou visiter la ville et la crique de Colombier. Nous allons leur faire connaître tous les merveilleux  coins que nous avons découverts avant leur arrivé : l’île Tintamare, l’îlot Pinel, les Anses Marcel et son port Lonvillier, Grand Case où nous sommes pendant la dernière fête du Mardi, et où nous passons une très bonne soirée et dégustons toute une série de mets créole. Nous passons au Rocher Créole pour plonger. Catherine en gardera un souvenir cuisant, elle a posé le pied sur un oursin…
Au retour nous gardons quelques instants pour visiter Marigot : son marché, ses boutiques de luxe hors taxes…
Nous avons passé une excellente semaine en leur compagnie, Mélissa a été parfaite, c’est une grande fille de 9 ans, elle s’intéresse à tout, pose des questions sur tout. Elle a appris à jouer à la belotte et joue merveilleusement bien; de plus elle fait des tours de magie…
Nous avons passé une semaine sensationnelle, merci à, vous deux d’être venues nous voir, à bientôt !

Samedi 23 avril :
A nouveau à trois, nous repartons vers St Barth, nous mouillons à Colombier pour cette nuit et demain nous filons vers Barbuda au Nord d’Antigua à environ 70 miles. Nous passons par le Nord de St Barth, une navigation au près serré tout le long. En arrivant, à Barbuda, pour pouvoir mouiller près de l’immense plage de sable blanc, nous devons trouver une passe parmi une très vaste étendu de récifs, mes deux vigies sont aux aguets, chacune sur un bord, moi je surveille sans cesse le sondeur… Nous mettons un bon moment pour atteindre la plage et mouiller dans trois mètres d’eau. Une douzaine de Km de sable, un hôtel au milieu et un voilier a umouillage par ci par là, et c’est tout… Derrière la plage une mince bande de terre surmontée de quelques épineux, un peu plus loin un étang salé…
Nous passons deux nuits dans ce paradis oublié. (17° 39’ 15 N – 61° 51’ 37 W).

Mardi 27 avril :

Au bon plein nous parcourons la trentaine de miles avec l’aide d’un alizé d’Est soutenu. Nous laissons « Diamond Bank » loin sur tribord, puis la baie de St John, « Rocky bay » virons la pointe et « Goot Hill » et venons mouiller dans « Deep Bay » pour la seconde fois cette année.

Mercredi 28 avril :
Une courte et dernière navigation nous conduit à Jolly Harbour où nous prenons une bouée à l’intérieur du port.
Nous prendrons un bus pour aller visiter St John une matinée Là encore  ce sera rondement mené; en dehors du quai des paquebots et des quelques rues commerçantes voisines, la ville n’offre pas un grand intérêt.
Maintenant, mes derniers invités vont attendre leur vol de retour et moi, je vais faire mes derniers achats pour préparer ma traversée.

Je tiens ici à remercier très chaleureusement tous mes invités qui ont bien voulu venir vivre quelques temps à bord Soléja.

Ciao, ciao à tuti,
Jacques § Soléja

Position actuelle en route vers les Açores : 34° 42’ N – 38° 33’ W, près de 1900 milles parcourus, à 520 miles d’Horta.

                                                                                                        Album photos : St.Barth, St.Martin, Anguilla, Barbuda, Antigua