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SOLEJA s’en va faire un petit tour…
C’est le 05 juillet 2006 que Solange, Jacques et Cédric, leur fils rejoignent le port à sec
Navy-Service à Port St Louis du Rhône (embouchure du grand Rhône) pour retrouver leur abri de vacances :
SOLEJA.
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Après quelques jours d’intenses labeurs et de dernières mises au point : peinture sous-marine antifouling, changement des anodes, expertise pour la nouvelle assurance, modification de la delphinière, fabrication d’un bout-dehors pour le spi asymétrique et maints petits détails aussi importants les uns que les autres, SOLEJA est mis à l’eau le samedi 8 juillet à 10 heures du matin. Il revit de retrouver son élément naturel, tout de suite il fait le fier et se dandine déjà sur la moindre ondulation du chenal. Pour sur, il préfère l’eau salée à la terre ferme de son hivernage. Nous terminons sa préparation avec attention, l’habillons de sa capote, de son bimini, gréons le génois sur son enrouleur, la grand voile avec son « lazy bag », gonflons l’annexe… Jacques et Cédric s’occupent des derniers préparatifs techniques : moteurs et appareillage électronique, balise sarsat, configuration du téléphone satellite iridium avec l’ordinateur de bord pour garder le contact avec la famille et les amis restés à terre. Solange se charge de l’avitaillement : il lui faudra faire trois voyages au super marché pour remplir les coffres de victuailles diverses et variées. Elle va ensuite préparer confortablement nos trois cabines et ranger nos affaires personnelles dans nos coffres et équipets. Ce n’est que le lundi 10 juillet 2006 à 8 h 30 que Cédric et Jacques peuvent enfin larguer les amarres pour le Grau du Roi. Beau temps, belle mer, mais hélas pas de vent, calme plat. C’est donc au moteur que nous parcourons les 55 miles de cette première étape. Pendant ce temps, Sol, partie en voiture, est passée prendre Fabienne (l’amie de Cédric) à la gare d’Arles, elles en profitent pour terminer les dernières emplettes avant de nous attendre sur le quai des pêcheurs. Ce soir ma sœur Michèle viendra partager notre soirée, elle nous promet d’être là demain pour notre départ. |
Nous avons rendez vous à 9 heures à Port Camargue pour faire vérifier notre radar, après une heure d’attente et trois coups de fils, cinq minutes d’examen, le diagnostique tombe, il faut changer le câble de raccordement de l’écran au « radom », il faut le commander, nous le ferons plus tard. Michèle est là sur le quai, elle aimerait bien partir avec nous, mais… Elle m’a apporté un cubi de petit gris rosé, un double album CD d’opéra à écouter la nuit en pleine mer et un petit tampon en coeur. Elle a la larme à l’oeil de voir partir son frère!!! 10 heures, il est temps de larguer les amarres, une dernière bise un peu plus serrée à Michèle et nous partons Cédric et moi pour Collioure. Fabienne et Solange partent en voiture. |
Toujours pas de vent, moteur donc, 1800 à 2000 tours, SOLEJA file ses 6,5 - 7 nœuds. Bien entendu, dès la sortie du port les deux cannes sont à poste, la petite à maquereaux sur bâbord, la grosse avec le « rapala » de vingt cm sur tribord pour les pièces de plus de 50 à 70 cm. La matinée se déroule sans aucun évènement particulier nous discutons en tête à tête de tout ce que nous laissons derrière nous... A 14 heures, le petit moulinet siffle, Ced plonge sur la canne, je ralentis le moteur, la ligne vibre : il y a quelque chose de vivant au bout ! Lentement avec d’infinies précautions, Ced tourne la manivelle du moulinet… |
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Ca bouge, il y a un poisson, non, il y en a deux !!!
Deux maquereaux de 30 cm sont remontés, deux portions c’est très bien, encore deux et le repas du soir sera assuré.
Nous relançons aussitôt la ligne et attendons… Toujours au moteur, pas un souffle, petite sieste ?
14 h 30 ZZZ , ZZZZZ , rebelote, le moulinet siffle à nouveau, nous recommençons le même scénario, Ced à la canne, moi au moteur. A nouveau deux maquereaux ont mordu, il sont remontés. Ils seront grillés tous les quatre ce soir même.
La ligne est aussitôt remise à l’eau, à peine 10 minutes plus tard, ZZZZ , ZZZZ, ZZZZ, cette fois-ci quatre sur la ligne. Il faut les remonter avec précaution, un à un en laissant les suivants dans l’eau et maintenait le bateau à faible vitesse, sinon certains arrivent à se décrocher.
Pendant le reste de l’après midi et jusqu’à la nuit complète, vers 22 heures, le moulinet va entonner son « doux » sifflement à intervalles réguliers.
Nous comptons nos prises : 22 maquereaux et une sériole pas mal, record à battre !
Driiiinn, driiinnn, Solange et Fabienne commencent à s’inquiéter, vers quelle heure pensez vous arriver ? Nous ne leur parlons pas de la pêche, surprise !
Nous cessons la pêche, la nuit s’est établie, le ciel nous éclaire de toutes ses étoiles, nous admirons ce magnifique spectacle et commençons à apercevoir le phare de Collioure.
Bientôt nous verrons le feux vert de l’entée du port.
Enfin c’est le mouillage au centre de cette anse superbe, la ville a illuminée tous ses monuments : la forteresse, l’église, le phare, c’est une image digne d’un conte merveilleux.
Nous passerons deux nuits paisibles dans ce cadre.
Dès le lendemain matin, Ced et Fabienne vont inaugurer les bouteilles de plongée que j’ai fait réviser et les nouveaux détendeurs. Ils s’équipent, préparent le Tropic : installent le moteur de l’annexe et partent plonger derrière la pointe nord de l’entrée du port.
Ils seront de retour une bonne heure et demie plus tard ravis et émerveillés.
Au repas, devinez ? Barbecue à gogo, c’est une régalade de maquereaux grillés!!!
16 heures, Ced prépare son matériel de chasse, il ne sera de retour qu’à la nuit, avec six ou huit poissons variés. Il aura vu des dorades, des loups, une murène, peut-être une liche …
Après la plongée matinale de Ced et Fabienne, le gonflage des bouteilles au club voisin, le repas, vers 15 heures 15, c’est le départ pour Cerbère, comme par hasard, au moteur. Nous visitons les différentes criques le long de notre route. Il est 15h 15 lorsque nous mouillons l’ancre en face du petit port, devant une petite plage de galets, avec une ancre arrière sur un banc de rochers pour stabiliser SOLEJA par rapport à la petite houle venant du large. Sitôt fait, Cédric affûte la pointe de son harpon, enfile sa combinaison, chausse ses palmes et part à la chasse, nous ne le reverrons qu’aux alentours de 21 heures.
Il est 9 heures lorsque Mike et Nat, les amis de Ced et Fabienne nous rejoignent pour quelques jours. A peine les sacs sont ils entreposés à bord que tous le monde est en tenue, soit de plongée pour Mike Fabienne et Ced, soit de bain pour Nat qui n’a pas la possibilité de descendre sous l’eau sans problème d’oreille. Retour de chasse L’après midi pendant que les bouteilles sont au gonflage et les femmes au bain, les deux amis Mike et Ced partent chasser, en apnée seulement. Le soir venu, apéro, repas de poissons grillés, petites palabres et à la « plume » pour un repos bien mérité.
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A peine le petit déjeuner avalé, nos trois compères s’en vont pour une nouvelle plongée en scaphandre autonome, de l’autre coté de la baie de Cerbère, plus au sud. 14 h 30 nos levons l’ancre pour l’Espagne, Cadaquès. Petite navigation au près bon plein, petite brise d’est sud est, à peine un 3 beaufort. 16 h 30 nous mouillons dans la petite anse au sud est de la ville, nous sommes 4 voiliers pour passer la nuit dans ce havre de paix. SOLEJA à l’ancre, les deux amis sautent dans l’annexe et partent pour une nouvelle chasse. Pendant ce temps les autres se baignent, discutent et préparent l’apéritif et le barbecue.
10 heures 30 nous emmenons nos plongeurs sur les îles MESINA où nous les laissons avec l’annexe et nous partons dans une crique voisine prendre notre bain. Vers midi nous les récupérons émerveillés, c’était encore mieux qu’à Cerbère : très riche, une raie, un mérou, … est ce que tu as vu la murène ???? |
Départ, déjeuner en route, et surprise, une petite brise d’est ! Et si on envoyait le spi ? Chiche. Sitôt dit sitôt fait, le spi asymétrique sort de sa chaussette et se déploie majestueusement. Très vite il nous déhale à 7, puis 8 nœuds quasiment à la vitesse du vent. Lorsque nous atteignons la hauteur du milieu de la baie de Rosas, il faut virer à 120 °, nous devons donc empanner le spi. Nous le rentrons dans sa chaussette, virons et le bordons sur tribord. Nous entrerons ainsi jusqu’au fond de la baie pour mouiller devant la plage. Bain, ballade en ville, petite glace et nous prenons connaissance des transports pour la France : demain déjà, Mike et Nat vont nous quitter demain.
Le petit dejeuner à peine avalé, Ced et Micke s’en vont chasser sur les cailloux au nord de la baie. Vers 15 heures Nat et Micke partent prendre l’autocar pour Cerbères où ils récupèreront leur voiture. Nous partons avitailler et le soir , Cédric m’aidera à installer le téléphone iridium avec lequel j’ai eu quelques soucis.
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Mardi 18 juillet 2006 :
Nous remontons l’ancre en fin d matinée, déjeunons en traversant la grande baie de Rosas, vent d’est ce matin, 10 à12 nds : au près donc.
En face d’Estartit, les îles Méda grande et chica, une réserve, ni pêche, ni chasse, mais une aubaine pour une petite plongée. Nous nous amarrons à un corps mort, avec difficulté, le vent lève un clapot de près d’un mètre.
Fabienne et Cédric partent de la jupe de SOLEJA.
Après 1 h 30 les voilà de retour : c’est la plus belle plongée de l’année ! Un véritable aquarium !!! Nous avons plongé dans un aquarium ! Il y a de tout et des gros: des loups, des raies pastenague, des rascasses, des murènes!!!
Nous irons mouiller pour la nuit au sud du cap San Sébastian.
Mercredi 19 juillet 2006 : La nuit a été rouleuse, nous n’avons pas beaucoup dormi. Nous partons après la chasse de Ced et le déjeuner. Petite nav au près entre 5 et 6 nœuds et nous mouillons près du port de BLANES.
En début d’après midi, Ced et Fabienne nous quittent pour la Hte Savoie. Nous partons pour Mataro, 2ème mouillage rouleur, pas d’abris naturels.
9 heures départ pour Barcelone, nous nous amarrons vers 14 heures. Visite de la ville, ballade sur le Rambla, diner de tapas… |
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Samedi 22 juillet 2006 :
Nous attendons Patrick, nous cherchons un mouillage sympa, pas trop loin de l’aéroport, nous allons le trouver à une vingtaine de miles au sud, dans le grand avant port de GINESTA le port de plaisance de CASTELLDEFELDS ?
Dimanche 23 juillet 2006 :
Bains et farniente, petit tour de voile et retour.
Lundi 24 juillet 2006 :
Nous donnons rendez vous à Patrick au petit port de GARRAF un peu plus au sud, il arrivera vers midi.
Nous aurions aimé faire quelques courses de fruits et légumes, mais il n’y a aucun magasin dans ce village, pas même une boulangerie.
Pas de vent, petite nave de trente miles au Yanmar, et pèche d’un barracuda de 40 cm et d’une sériole de 35 cm.
Nous mouillons devant le port de TARRAGONA .
Le temps de prendre l’apéro, nous partons à la recherche d’un resto, il est 23h30 : NADA, trop tard, même en Espagne les restos ne servent plus à cette heure là.
Nous nous rabattrons sur les réserves de SOLEJA.
Mardi 25 juillet 2006 :
Sol et Pat partent faire des coures pendant que je m’occupe du bord.
Nous relevons l’ancre vers 11h30, et envoyons la toile au près par un petit SW de 4 à 6 nds qui nous tire mollement, nous aidons au moteur.
Dans l’après midi la brise va grimper à 10, 12 puis 15 nds et le look va indiquer jusqu’à 8 nds.
A 21h, nous mouillons dans la lagune de la pointe de BLANA, dans le calme complet.
Très belle nuit douce et sereine.
Mercredi 26 juillet 2006 :
Lever dans le silence, personne autour de nous, nous sommes seuls au monde.
Nous partons à 10h30 au moteur, dans l’après midi nous enverrons les voiles, mais sans grande conviction, le vent ne dépassera pas les 5 nds.
A 19h30 nous mouillons derrière le cap OPRESA . Là nous allons passer une très mauvaise nuit. Dès que nous sommes au lit, SOLEJA commence un roulis que je ne pourrai pas arrêter.
« Nuit d’enfer »
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Jeudi 27 juillet : Le départ se fait tôt aujourd’hui, 7h. Journée au moteur, pas de vent du tout. En arrivant dans la baie de VALLENCIA, juste en face du port, alors que nous venons de reconnaître les voiliers de la coupe America faisant des essais de réglage Eole, se lève et grimpe en quelques instants à 22 nds. Il est trop tard pour nous, nous entrons nous amarrer par vent arrière dans le port de plaisance caché derrière le port de commerce, nous avons parcouru 54 miles.
SOLEJA bien amarré, nous appelons un taxi pour visiter la ville, nous sommes à 15mn du centre en voiture. (Nous sommes à la hauteur du méridien de Greenwich, et venons de passer en longitude ouest) Nous visitons en bus cette grande ville chargée d’histoire, ses monuments, ses belles façades du 18 et 19ème, son immense parc de verdure entourant la citée. Le soir venu, nous restaurons de tapas dans une taverne traditionnelle.
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Vendredi 28 juillet 2006 :
Nous partons à 11h, nous allons naviguer pendant une dizaine d’heures à 6, 7 nds avec un vent autour des 15 nds : belle journée.
19h, nous entrons dans le port de DENIA, et nous amarrons vers les pêcheurs en plein centre ville, nous sommes les seuls plaisanciers sur ce quai…
Sol et pat partent acheter du poisson et autre victuailles. Bientôt, alors que je range un peu, un vigil vient me dire que nous ne pouvons pas rester ici, qu’il faut aller à la marina en face.
Dommage, je me trouvais bien mieux ici que parqué la bas.
Samedi 29 juillet 2006 :
Nous allons prendre le petit déjeuner dans la baie, puis nous ramenons Patrick au quai, oui, il nous quitte déjà…
Nous partons pour une journée de moteur, cap San Antonio, San Martin, cap de la Nao, Punta de la Escala, Benidorm, et nous irons mouiller dans l’anséada de la Albufera dans le NE de la baie d’ALICANTE.
Petit tour dans la baie d’ALICANTE et cap au 194° sur le cap Palos puis cap del Agua et direction CARTAGENA au fond de son abri naturel occupé depuis le début de la navigation en Méditerranée.
Courses, coiffeur pour Sol, internet, déjeuner, nous partons vers 15h pour la traversée de la baie , 10 miles. La cala de la Porta : bain, repos, quelques pêcheurs viennent s’abriter en attendant la remontée de leur filets.
Départ 8h, nous passons le cap Tinoso, un petit SEst de 3 Beaufort nous déhale à 5, 6 nds tranquillement. Bonne journée de voile, 74 miles, nous mouillons dans une superbe crique : la cala Genovese. Nous passerons une très bonne nuit. |
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