Mardi 30 juillet :
8 H 30, j'envoie le toile, cap au 310 sur le Sud de l'île Ste Marie, à environ 415 miles nautiques. Le vent souffle à 15 Nds de Sud Est, Soléja file déjà ses 7, 8 nds  au largue. La houle régulière nous pousse un peu de travers, mais l'allure reste confortable, Yan corrige les écarts de route.
Sous un ciel couvert, peu à peu, au cours de la journée, le vent passe à 20 nds avec rafales à plus de 25 et la houle forcit. A 13 H nous avons 25 nds établis et je dois prendre un riz dans la G V.  En fin d'après midi, la massive Réunion a disparue de notre horizon et le vent poursuit son ascension.
A 19H nous avons 30 à 35 nds établis, je prends un second riz et roule la moitié du génois pour la nuit. Nous filons les 9 à 10 nds dans une mer creuse. Les nuages s'entrouvrent un peu pour de laisser passer les rayons de lumière des étoiles et à dame Lune. Immédiatement, la nuit devient plus agréable, l'écume du sillage de Soléja blanchit d'avantage.



Mercredi 1er juillet :
Toute la nuit nous avons eu entre 25 et 30 nds de Sud Est avec rafales à 40 et comme d'ab, Sol n'a pas pu descendre, elle a passé la nuit dans le cockpit.
A 8 H le ciel reste couvert et le vent de sud souffle à 15 nds, nous avons parcouru 185 milles depuis notre départ, en 24 H. Position : 19° 36' S - 52° 48' E
Nous avons quasiment le vent en poupe et je dois empanner le génois à plusieurs reprises.
A midi, nous avons couvert 215 milles en 28 H. 14 H le soleil pointe ses rayons et le vent remonte à 25 nds. J'ai gardé la voilure de la nuit et nous filons malgré tout entre 7 et 8 nds
La nuit, il passe de 25 à 40 nds et nous emmène à un train d'enfer. Heureusement, le ciel s'est dégagé et nous avons 3/4 de  lune. Dame Lune et ses compagnes les étoiles nous illuminent comme en plein jour, je peux faire les manœuvres de pont sans lumière, la houle scintille de mille éclats d'argent.  La houle croisée de Sud Est et de Sud se renforce entre 3 et 4 m e devient plus dure.

Jeudi 2 juillet :
Au petit matin, le vent redescend entre 20 et 25 nds et la houle passe au dessous de 3 m, je largue 1 riz et déroule 3/4 de génois. Nous gardons cette voilure et notre vitesse reste stable entre 7 et 8 nds. C'est une bonne journée de navigation, nous savons que nous ne passerons pas une troisième nuit en mer.
A 16 H nous doublons le cap Sud de l'île Ste Marie, nous avons parcouru plus 420 milles en 56 H, soit plus de 7,5 nds de moyenne.
Position : 17° 08' 60 S - 49° 46' 08 E
Nous remontons lentement le chenal sous G V à 1 riz, et nous apercevons nos 2 premières baleines, la première d'assez loin, mais le second cétacé fait surface à quelques dizaines de mètres de Soléja. Quelle émotion ! Nous venons d'avoir nos premiers frissons et nos premières montées d'adrénaline.
Vers 17 H nous entrons dans le petit abri d'Amboutifoutatra, la ville de l'île et nous jetons l'ancre près des chalutiers.
Repos ! Les formalités attendront demain !
Position : 17° 00' 196 S - 49° 50' 869 E.

Vendredi 3 juillet :
Nous avons passé une excellente nuit. Maintenant il faut aller régulariser notre arrivée. Avant tout il me faut trouver la banque pour retirer de l'argent en monnaie locale. Ici, c'est l'Ariari : 1 € = 2500 Ariari, mais beaucoup parlent encore en Francs malgache, souvenir de la présence française, et  1 Ariari = 5 Fmg alors au début, c'est un peu la joie !
La douane, le douanier me demande de passer d'abord à la police - Immigration. Ok ! Mais le responsable qui fait les papiers n'est pas là : il ne peut pas venir, il a cassé la voiture de fonction. Il faut revenir à 2 H.
14 H 30 personne. Le responsable arrive à 17 H, il nous délivre les visas de 9O jours et demande Soixante mille Ariari. Le douanier veut me faire payer sans me donner de reçu, il me dit que s'il fait un reçu, il doit monter à bord et fouiller. Je lui rétorque : pas de reçu, pas d'argent.
Il veut soixante mille pour la vacation ! Finalement il me donnera un justificatif sur papier libre, le tamponnera mais ne viendra pas à bord.
Un peu plus tard, une embarcation à rames arrive, c'est la commune qui vient percevoir le droit de mouillage. Cette fois ci, en bonne et dû forme, la Dame responsable nous délivre un reçu officiel !

Madagascar, c'est l'Afrique !

Nous restons quelques jours pour visiter cette petite île, la ville et les alentours. La
population est très accueillante et sympathique, les gens nous adressent facilement la parole, voir nous interpellent.
La moto ou le 4 X 4 avec chauffeur sont les seuls moyens pour visiter l'intérieur et la côte Est. Nous louons une moto tout terrain ! La route reste à peu près goudronnée sur quelques KM au nord de la ville, puis c'est la piste, sable et cailloux jusqu'à une auberge dans une charmante crique. Nous descendons et on nous fait visiter les bungalows.
A proximité, un gros cata est échoué sur la grève, il m'interpelle et je vais le voir de près. Je le reconnais, il s'agit du VACOA, un 50 pieds qui se trouvait à port St Louis du Rhône. Il est en triste état, il a été jeté à la côte par le dernier cyclone, la coque présente plusieurs béances et il faudrait de gros moyens pour le sortir de là. Apparemment les choses traînent. Triste spectacle que ce coureur d'océan agonisant sur les rochers !
Très vite la piste devient sentier pédestre avec sable profond ou glaise et comme il a plu cette nuit, c'est un réel plaisir, glissades sur glissades, Solange se régale à l'arrière. Nous faisons tout de même des pointes à 40 Km heure !
A midi nous sommes de retour du Nord pour nous restaurer, puis nous repartons vers le Sud. Le soir nous sommes fourbus, courbatus,  conte tenu des difficultés des voies de circulation, mais satisfaits de ne pas être tombés. Nous ne recommencerons pas ça tous les jours, une véritable épopée.

Lundi 6 juillet :
 Nous repartons vers le Nord à la recherche des baleines. Nous prenons le milieu du chenal pour avoir plus de probabilité d'en rencontrer. Vers 11 H nous voyons la première sauter : splachhhh ! Les embruns s'envolent ! Une à droite, splachhh, une autre à gauche, splachhhh, mais assez loin, elles sont plutôt sur les bords du chenal, mais lequel choisir ? Nous apercevons de nombreux souffles, puis non loin, l'une soude et nous présent sa large et imposante queue qui n'en finit pas de disparaître. Nous passons saluer le Vacoa toujours prisonnier à demi sur la rive, puis nous poursuivons. Nous traversons le chenal vers le mouillage que j'ai retenu sur la carte : Manompana.
L'entrée de la baie, très étroite se fait entre deux platiers bordés de récifs épars. Nous avançons prudemment dans une mer formée, je suis notre progression sur l'écran en même temps j'observe les déferlantes. Les balises sont absentes ! Ce doit être là ! J'avance lentement, le sondeur donne des indications favorables. Soudain, un récif émerge juste sur notre route, à quelques dizaines de mètre devant. Vite, arrière toute ! La carte présente une erreur trop importante pour cette entrée, il nous faut changer notre mouillage du soir, cette passe du Golo devient trop périlleuse sans balisage. Nous l'avons échappé belle, à quelques secondes près, nous étions dessus !!!
Nous repartons vers le sud en évitant les hauts fonds nombreux. Nous allons nous abriter derrière la grande pointe Larree, vers, le village de pêcheurs Anstiraka.
Position : 16° 49' 909 S - 49° 47' 55 E.

Mardi 7 juillet :
Notre chasse à la baleine reste bien maigre, aujourd'hui nous ne voyons que quelques souffles de loin Nous contournons l'énorme platier du cap Lohatrozana qui protège la baie et nous venons mouiller non loin du village d'Antanambe. Un ferry décharge son chargement, quelques
pirogues glissent sur l'eau sans bruit, sans laisser de sillage, le calme règne ici bas. Près de la plage, par quelques mètres d'eau, nous mouillons notre ancre et passons une bonne nuit.

Mercredi 8 juillet :
Une petite étape de 25 mn, temps couvert, peu de vent, nous ne voyons pas de cétacés, nous ne pêchons rien, c'est une journée bien banale.
Nous arrivons vers 14 H 30 dans la baie de Mananara. La anse protège bien la ville et nous jetons l'ancre par quelques mètres de fond près de la plage.
Trois petits cargos de transports côtiers décharge leur fret sur de petites embarcations pour livrer le village. Nous observons les norias des barques, cela représente une énorme manutention, chaque objet se trouve manipulé plusieurs fois pour être débarqué.

Jeudi 9 juillet :
Nous partons aujourd'hui pour rejoindre Diego-Suarez, une grande étape de 300 milles. Nous traversons la baie  d'Antongil, sanctuaire des baleines. Nous ne nous faisons pas trop d'illusion compte tenu de ce que nous avons vu ces deux derniers jours.
Cap sur la pointe de la baie, vent faible de face, Yan fait le plus gros travail. Nous avons parcouru une quinzaine de mille lorsque la première jaillit de la surface à cent mètres : 1 secondes et c'est le SPLACCHHH !!! Les gerbes d'écume amortissent sa retombée majestueuse : c'est l'extase !!!
 Nous n'avons pas le temps de nous ressaisir, une seconde baleine jaillit à nouveau des profondeurs et le spectacle se répète une seconde fois. Nous pouvons les suivre des yeux, nous apercevons leurs souffles s'éloigner.
Là ! Là ! Elle vient vers nous ! Regarde ! L' une d'elles fait une route convergente, je la surveille, elle saute elle aussi ! Je dois m'arrêter pour la laisser passer, puis je reprends ma route.  Elle est de nouveau derrière, son dos émerge par intermittence. Elle saute à une dizaine de mètre de notre poupe, nous entons presque les embruns. Nous avons l'impression qu'elle se montre en spectacle.
Peut être a-t-elle pris Soléja pour un congénère ?
Nous assistons à un véritable festival de saut de baleine, qui sur le ventre, qui sur le dos, l'une d'elle sort complètement de l'eau, tel un dauphin en pleine forme. Cela dure environ deux heures, puis à l'approche de la pointe, le spectacle se termine et nous pouvons reprendre notre route vers le Nord. Nous sommes sans voix, anéantis, subjugués, par la beauté de ces masses jaillissantes et retombant dansd'énormes gerbes d'écume.
Cela ne dure que quelques secondes, et il est très difficile de fixer l'instantané. Nous n'avons que quelques clichés, de loin, mais quel souvenir !!!
Vers 14 H nous avons passé la pointe, le vent monte et passe Est Sud Est à 15 20 nds, la houle aussi se renforce et Soléja prend sa vitesse de croisière.
A 20 H 45, nous doublons l'entrée de la rade d'Angonsty : par 15° 15' S 6 50° 37'E, nous avons parcouru 90 milles depuis notre départ.
Toute la nuit le vent reste entre 25 et 35 nds, Sol&ja file entre 7 et 9 nds.

Vendredi 10 juillet :
Le temps se maintient en force et direction et houle: 30, 35 nds de  vent, houle de 3 m .
A 7 H 30 nous sommes à la hauteur du cap Mahanara : 13° 58' S -  50° 25' E.
11 H 30 : Vohemare, 13° 20S - 50° 10' E.
16 H 45, Nosy Akao : 12° 42' - 49° 51', nous décidons de filer sur la baie de Diego sans escale, comte tenu du vent et de la mer.
20 H 30 nous mettons le cap sur l'entrée de la baie au 297°, il faut empanner génois puis G V.
22 H 25, nous voyons le phare blanc depuis un bon moment et nous suivons maintenant le feu rouge d'entrée de la passe, il n'y a pas de feu vert. Le ciel couvert ne nous aide pas, il fait très noir et évidemment un grain arrive pour agrémenter les choses. De nuit, sans lune, la passe ne semble pas large. Nous rasons le feu pour éviter la fausse passe sur l'autre bord.  Nous mouillons près du banc d'Orongea par 7 m de fond de sable. Le vent souffle mais nous n'avons pas de mer et le fond tient bien. La nuit sera douce OUF !!! Une belle chevauchée ! 300 milles en moins de 40 H : 7,5 nds de moyenne.
Position : 12° 14' 26 S - 49° 20' 93E.

Samedi 11 juillet :
Nous rejoignons un petit mouillage que m'a conseillé Daniel rencontré au Seychelles, en baie de Melville, derrière la ville de Diego Suarez. Le lieu déjà fort encombré est très exigu et le vent entre, heureusement, une petite île casse les vagues qui se forment vite. Il me faudra mouiller à deux reprises pour accrocher correctement. Très vite nous mettons pied à terre, nous laissons l'annexe au ponton de bois et immédiatement, nous rencontrons Alifa. Skipper malgache, il rénove un show  34 pour un Vasa (un blanc). Il nous propose de nous emmener découvrir la ville quand nous voudrons. Rendez vous est pris pour l'après midi.  Nous allons voir le bar du fond de baie, nous aimerions manger quelque chose. Le patron, Daniel nous explique qu'il ne vend que des sandwichs et qu'il fait restaurant le jeudi soir uniquement sur réservation. Nous nous satisferons d'une bière local, une THB.
L'après midi, Alifa nous conduit en ville et fait le guide.
Il est très affligé par ce qu'est devenu la ville, en 30 ans, tout s'est dégradé, rien n'a été entretenu. Du Palace Hôtel, il ne reste que les murs, le jardin sur la mer ouvert au public est une désolation. On immagine ce qu'a pu être Diego-Suarez, maintenant Antsiranana. Il nous montre l'ancien beau quartier, une large avenue bordée de grands trottoirs, des maisons régulières à l'état de masure aux toitures à demi arrachées. C'était le quartier militaire, tout était rutilant, des parterres de fleurs longeaient les trottoirs. Maintenant tout est en ruine.
Pourtant la ville grouille de vie, le centre n'est pas dans cet état, mais on sent l'atmosphère d'une ancienne ville coloniale délaissée. Nous passons devant la statue du maréchal Joffre qui domine l'entrée de la baie et le port de commerce en complète rénovation. Plus loin, la darse militaire où l'on aperçois deux frégates qui n'ont pas du bouger depuis un certain temps. La baie de ce côté est impraticable nous dit Alifa, elle est encombrée d'un grand nombre d'épaves, toute ne sont pas localisées.
Nous poursuivons vers les salines en fond de baie, nous roulons à 5, 10 Km à l'heure, tellement les chaussées sont dégradées. De grands trous dans le bitume qui subsiste obligent à zigzaguer en permanence. Nous passons devant les carriers, des familles entières cassent les cailloux et calibrent le concassage, en fait de petits tas que les constructeurs viennent chercher.
Les bassins des salines sont vides, nous faisons demi tour, de toute façon la nuit ne va pas tarder.

Les jours suivants, nous visitons la ville à pieds, nous déambulons au gré de notre fantaisie.
Nous attendons nos enfants et petits enfants qui doivent arriver mercredi à Tana et  Samedi à Diego.

Entre temps, je dois rentrer quelques jours en France en urgence pour un décès.

Nous irons passer deux jours dans la réserve de l'Ankarana pour visiter les tzingy gris et les
tzingy rouges, ces merveilles de la nature. Nous rencontrerons les lémuriens ou makis et nous prendrons un bain de foule dans un marché de campagne. Nous avons été hébergés en bungalow local chez Eugène notre guide. Eugène nous donne le nom vernaculaire et le nom latin de toutes les plantes que nous rencontrons. Il nous indique en plus comment on peut les utiliser dans la médecine traditionnelle. Nous marchons plusieurs heures dans ce dédalle minérale fantastique.
Le second jour, Yann nous emmène voir les tzingy rouges. Heureusement que son minibus est en 4 X 4, la piste que nous empruntons est complètement ravinée et les fondrières profondes. Le détour vaut la peine que s'est donné le chauffeur. Nous arrivons au dessus du lit d'un cours d'eau, l'érosion a mis à nu une série de pics arrondis, probablement de grès.
Nous descendons dans le lit de la rivière pour voir ces concrétions de plus près, Nous marchons dans le cours d'eau et pouvons caresser ces fragiles curiosités.

Le 24, nous partons mouiller à l'entrée de la baie pour avancer notre sortie du lendemain.

Samedi 25 juillet :
Nous partons en navigation pour toute la journée, une grande première pour la famille Perrier-Gustin. 6 H 30 nous relevons l'ancre, 7H nous nous présentons devant la passe au moteur. La houle entre et nous chahute un peu. Je pousse Yan de quelques centaines de tour, en avant !
Une vague passe par-dessus le pont. Margaux crie "de l'eau dans le bateau !"  Le capot central du carré n'a pas été fermé et je n'ai pas vérifié. Un seau d'eau s'est invité sur la table du caret sur les coussins !!! Il va falloir rincer tout ça.
Dehors, la houle s'aplanit un peu et nous pouvons envoyer le génois et faire route vers le fameux cap d'Ambre. Nous contournons le lagon appelé : mer d'Emeraude et vers 8 H nous faisons cap au Nord avec 15 0 20 nds de vent au largue avec une belle houle. A 10 H nous mettons cap au Nord Ouest sur le cap même. Nous passons sur à mi marée descendante sur une mer quasiment plate, la houle s'est aplatie auprès du cap. Nous passons à 1 / 2 mille du phare, derrière le vent manque et Yan reprend. Nous voilà passé dans le canal du Mozambique. Nous sommes en avance sur le programme, nous descendons au Sud Ouest pendant une quinzaine de milles, puis nous passons entre les platiers par la passe de la Rance, moment délicat s'il en est, en direction de la baie du Courrier.
A 15 H 30, nous sommes au mouillage par 5, 7 m de fond à 200 m de la côte.
Nous réservons le guide et le restaurant pour le lendemain.

Dimanche 26 juillet :
Nous partons de bonne heure pour l'ascension du Windsor Castle. Le guide nous fait traverser des pâturages et nous rencontrons un grand nombre de zébus. Puis c'est la forêt, habitée par des hiboux nocturnes que nous pouvons photographier à loisir. Enfin, nous arrivons au dernier tronçon, les marches d'escalier pour parvenir au repaire, à la tour d'observation.
Le point de vue est époustouflant, sur 360° nous avons à nos pieds la baie de Diego en trèfle à quatre feuille, le Cap d'Ambre, la baie du Courrier, la grande terre, les îles Nosy Hara, jusqu'aux îles Mistsio, toutes ces merveilles à une heure trente de marche. Le panorama est vraiment unique, nous tournons dans toutes les directions pour engranger un maximum d'images. Mais il faut bien redescendre.
Un bon repas nous attend pour reprendre des forces.
Vers 15 H 30 nous relevons l'ancre pour passer la nuit à Nosy Hara, (12°  13' 68 S 6 49° 00'98 E.

Lundi 27 juillet :
La nuit fut rouleuse, là marée haute, a houle passe par-dessus le banc de sable et nous ne sommes plus protégés. Nous partons vers le cap San Sébastien que nous contournons pour nous abriter dans la baie d'Andranoaomby. Nous mouillons près d'un petit village que nous allons visiter. Les filles sont ravies. Nous achetons des fruits et des légumes et on nous propose de nous pêcher des langoustes pour le lendemain matin. Nous sommes partant. Mardi matin vers 8 H trois jeunes gens vers arrivent en pirogue et nous sortent trois belles bêtes. C'est la joie à bord  !!!

Après la cuisson, nous partons vers l'archipel des Mitsio. Nous atteignons la grande île, la baie de Maribe vers 16 H, juste le temps d'une baignade et la visite du village. Les propositions pleuvent, poissons, langoustes, chèvre, promenade guidée. Le mercredi sera chargé.
Le matin baignade sur la plage et choix de la chèvre, nous pouvons assister à l'abatage et au dépeçage si on le désire. Le feux st allumé dès l'après midi et les quartiers dressés sur des pince de branchages.  La cuisson va durer plusieurs heures.
L'après midi, nous partons avec Ali faire un tour sur l'autre versant de l'île, puis nous revenons à bord. A la tombée de la nuit nous regagnons la plage ou Zacaria nous a dressé la nappe du pique nique pour déguster la chèvre accompagnée de riz coco. Vraiment délicieux et copieux ce repas, une chèvre pour six personnes cela fait beaucoup.
La journée se termine bien.

Jeudi 30 juillet :
Nous attendons nos langoustes et nous reprenons la mer pour Hellville au sud de Nosy Be. (13° 24' 40 S - 48° 16'90 E).

Durant cette semaine nous allons nous déplacer d'une île à l'autre, nous baigner snokeler sur les coraux pour voir les poissons multicolores.
Nous ferons le tour de Nosy Be par la route, elles sont en bien meilleur état que celle de grande terre. Nous visitons la distillerie des leurs d'ylang-ylang. L'arbre sacré, un immense banian couvre 5000 m2, vénéré et protégé. On peut le visiter moyennant une somme modique, un petit musée présente son histoire et celle de l'île, quelques lémuriens sont montrés dans des enclos.  Nous poursuivons par l'ascension du mont Passot qui domine toute l'île. Sur le passage, nous comptons une demi douzaine de petits de lacs volcaniques.
Nous irons visiter les îles de Nosy Comba et ses village de pêcheurs, ses  lémuriens, tortues de Madagascar. , Tanikely et sa réserve marine.
Le temps passe très vite, le jeudi 6 août Doris et Thierry s'envolent pour la France. Leurs deux filles restent avec nous jusqu'au 20 août.
Voilà pour la première partie de Madagascar, la suite au prochain numéro.

BIZZZ malagashi à tous.

Jacques § Soléja du canal du Mozambique en traversée pour Mayotte.

Position actuelle 12° 55' 25 S - 45° 45' 85 E.