Samedi 9 décembre :
Les
alizés sont bien établis, nous partons pour l'île de la Dominique qui fut
française avant de passer sous domination anglaise. Maintenant devenue
république indépendante depuis 1978. La traversée sera un peu sportive, le vent
souffle entre 25 et 35 nœuds et nous remontons au près dans une mer un peu dure
au départ en sortant de la Martinique. En nous éloignant de l'île tout redevient
plus régulier et nous traversons à huit nœuds. A cette allure nous atteignons
rapidement les côtes de la Dominique et la baie du Roseau la capitale.
20 miles parcourus : 15° 17' 66 N - 61° 23' 17 W ;
Nous prenons une bouée de corps mort devant le grand hôtel qui jouxte le quai de
débarquement des touristes étrangers voyageant en paquebot de croisière. Visite
de la ville, la musique rasta se déverse à flot par toutes les portes et
fenêtres dans les rues bordées de maisons colorées. Nous essayons de faire
quelques courses, mais le samedi tout ou presque est fermé.
Dimanche 10 décembre :
Après une tentative de courses avortée, dimanche oblige, nous mettons le cap au
nord sur la baie de Portsmouth. Nous naviguons sous le vent de l'île, donc assez
tranquillement. Quelques 15 miles et nous mouillons déjà, une multitude de «
boat-boys »nous assaille pour nous proposer une bouée, des visites, des fruits
et légumes, à fumer.
Sur la plage, plusieurs cargos et autres bâtiments sont échoués et rouillent
lentement depuis le dernier cyclone plus ravageur que les autres.
Position : 15° 34' 75 N - 61° 28' 40 W
Nous sommes sous le charme de cette baie, la végétation descend au ras de la
très grande plage dont un petit village occupe le centre.
Lundi 11 décembre :
Je décide de rester à bord de SOLEJA pendant que toute l'équipe s'en va à terre
pour une grande ballade pédestre vers l'intérieur de l'île. Nous nous retrouvons
en fin d'après midi à la terrasse de la plage pour nous désaltérer d'une Carib
bien fraîche.
Mardi 12 décembre :
Vers 9 h nous mettons le cap sur l'île de Marie Galante à une vingtaine de miles
de la Dominique, une voisine au sud est de la Guadeloupe. Les alizés de N E nous
contraignent à remonter à l'abri de la côte, puis de garder le près serré. Ils
soufflent à 20, 25 nœuds, nous devons prendre un ris dans la G V et trois tours
de génois. Nous avançons bien, entre 7 et 8 nœuds. Nous tirons un grand bord
vers le nord de plus de 20 miles et lorsque nous avons passé le milieu de l'île
par le travers, nous virons bâbord amure en direction de Grand Bourg, la ville
principale.
Après une trentaine de miles, nous trouvons une place au ponton, ça faisait
longtemps que cela ne nous était pas arrivé et c'est très agréable de pouvoir
descendre à terre sans annexe. 15° 52' 83 N - 61° 18' 93W.
Nous avons l'après midi pour nous baigner, flâner dans les rues et choisir le
resto du soir, il sera Créole, mais ce sont des métros qui le tiennent.
Albums Photos:
Marie Galante
Rhumerie Damoiseau
Mercredi 13 décembre :
Petite navigation
aujourd'hui, moins de 20 miles, nous mettons le cap plein ouest sur
l'archipel des Saintes. Moteur tout d'abord pour nous sortir de l'île,
puis nous hissons les voiles au largue, vent arrière ensuite. Tranquillement nous faisons notre route en suivant un « ovni » parti un peu avant nous, nous ne tarderons pas à le passer avant de tourner la pointe nord de Terre de Haut. Nous laissons la Baie du Marigot sur bâbord et embouquons la passe de la Baleine pour entrer mouiller dans la Anse du Bourg tout au fond de cette profonde et superbe rade. Nous monterons visiter le fort Napoléon sur le sommet de l'île, puis nous nous baladerons dans les rues du Bourg. Ce village ne vit que par le tourisme et tout est fait ici en fonction de lui. Même si le site est absolument remarquable, nous ne resterons pas plus longtemps. Le soir, au repas nous ouvrons la bouteille de Bordeaux, Château La Rivière que nous ont fait parvenir nos amis Jacky et Nicole. Nous dégustons lentement ce nectar si rare en ces lieux. Il arrose à merveille le fromage savoyard de la fruitière de Villaz que nous ont fait parvenir nos amis J P et Josiane. Merci à vous tous, vous êtes encore plus proches de nous ce soir. |
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Jeudi 14 décembre :
A mi-matinée nous partons pour l'île de la Guadeloupe. Nous sommes au près par
alizés musclés de N E soutenus et nous devons prendre un ris dans la G V et une
pastille dans le génois. Nous tirons un bord tribord amure mais nous ne
passerons pas la pointe de Capesterre. Il nous faudra virer bâbord amure afin de
nous éloigner de la côte de Basse Terre. Un grain va même nous obliger à faire
un peu de sud, le vent tournant de 45°.
Enfin nous repartons cap au nord tribord amure jusqu'à destination : l'îlet du
Gosier. Celui-ci est bordée de part et d'autre d'une barrière de corail derrière
lesquels nous mouillerons, bien à l'abri de la houle du large, à l'entrée de la
baie de Pointe à Pitre.
28 miles parcourus : 16° 12' 04 N - 61° 29' 70 W ;
A 17 h Geneviève, Solange et moi partons accueillir les grands parents, notre
fille Doris, son mari Thierry et leurs deux filles Margaux et Mathilde à
l'aéroport de Pointe à Pitre. Nous les accompagnons et les laissons s'installer
à leur hôtel, nous les retrouverons demain.
Ce soir, Pierrric notre équipier et néanmoins ami quitte le bord, son ami
d'enfance Ben lui propose de l'héberger pour une durée indéterminée chez lui en
Guadeloupe. Ce n'est pas sans quelque émotion (transat oblige) que nous prenons
notre dernière bière tous ensemble à la guinguette du débarcadère.
Nous prenons l'engagement de nous retrouver dans le courant de la semaine pour
quelques échanges.
Vendredi 15 décembre :
Ce matin, c'est Patrick que je débarque à 5 h, il doit prendre sa correspondance
pour Fort de France, il va se ressourcer en visitant la Martinique seul quelques
jours.
Pour nous commence une nouvelle vie avec la famille et les petites filles,
celles-ci ont décidé de ne pas rester à l'hôtel avec leurs parents, mais d'élire
domicile à bord de SOLEJA. Durant toute cette semaine, SOLEJA ne quittera pas
son mouillage, nous louons un véhicule et allons parcourir les deux parties de
l'île, Basse Terre et Haute Terre dans tous les sens.
Album photos: Basse Terre,
Petite Terre,
Pointe à Pitre
Jeudi 21 décembre :
Toute notre famille est partie hier en Martinique pour leur seconde semaine,
nous allons les rejoindre à la Pointe du Bout en baie de Fort de France.
Nous partons à 7 h de l'îlot du gosier, nous avons très vite du vent d'E S E de
10 puis 20 nœuds. Au près bon plein nous avançons à plus de 7 nds.
A l'approche l'île de la Dominique, le vent devient plus instable, passant du
près serré au travers.
Evidemment, nous arrivons vers 16 h 30 au Roseau au moteur car la baie est très
abritée. Nous avons parcouru une soixantaine de miles en 9 h 30, avec un vent
maxi de 22,5 nds : une reprise de navigation très agréable. Nous sélectionnons
le même corps mort que la première fois, devant l'hôtel et le quai des
paquebots.
Vendredi 22 décembre :
Il est 6 h 30 lorsque Solange regardant partir nos voisins aperçoit des formes
noirs au loin. Immédiatement nous démarrons pour aller voir. Mais plus rien, ils
ont plongé et ne réapparaissent pas, nous poursuivons notre route et déjeunons
tranquillement. Nous envoyons la G V et le génois aux 3 /4. Dès la sortie de
l'île, le vent de E S E monte très vite à 25 nds, au près nous devons prendre un
ris.
Nous avançons bien, 7 à 8 nds et plus, à 10 h 30 nous sommes à la hauteur de la
pointe nord de la Martinique, à 11 h 30 nous passons St Pierre et vers 14 h nous
arrivons dans la Anse du Mitan à l'est de la Pointe du Bout. Nous avons parcouru
52 miles avec un vent maxi de 27nds et une vitesse maxi de 8, 95 nds. Position :
14° 33' 30 N - 61° 03' 34 W ;
Sitôt mouillé l'ancre nous entendons des cris sur le ponton le plus proche : ce
sont nos deux petites filles, Mathilde et Margaux qui nous attendent avec
impatience. Elles veulent monter à bord de SOLEJA le plus rapidement possible.
Samedi 23 décembre :
Ce matin nous partons mouiller SOLEJA en baie de Fort de France, afin
d'avitailler en produits frais et autres boissons. De retour nous trouvons une
place, un peu étroite à la marina de la Pointe du Bout pour passer les fêtes de
Noël. Là nous pourrons refaire le plein d'eau et recharger les batteries à fond.
Il sera également plus aisé à la famille de nous rejoindre, les filles vont s'en
donner à cour joie.
Ce soir arrivent notre fils Cédric et sa compagne Fabienne, ainsi la famille
sera au complet pour les fêtes de fin d'année.
Nous allons faire un petit break et nous retrouver après les fêtes de fin
d'années.
Tout l'équipage de SOLEJA, se joint à moi pour vous souhaiter un très joyeux
noël à toutes et à tous; que le Père Noël vous soit particulièrement généreux.
Grosses bises.