Dimanche 15 octobre : 12° 32' 55 N - 16° 46' 63 O - DJOGUE.
9 h 30, nous partons en direction de l'estuaire pour regagner l'océan, cap au 245° en suivant les balises, (tricovert et bacirouge : tribord cônes verts, bâbord cylindre rouge), là les fonds sont importants, entre 10 et 15 mètres. .

Aujourd'hui, c'est Noël qui « s'y colle à la barre », il va nous faire redescendre toute l'embouchure du fleuve, traverser la barre d'entrée et nous amener à l'océan jusqu'à la première bouée d'atterrissage en pleine mer.
A 11 h nous franchissons la barre par la passe sud. Cette fois-ci, elle est beaucoup plus large, plusieurs centaines de mètres. Ensuite nous établissons les voiles et faisons cap au 315° au près bon plein par mer belle. Avec un N E de 8 à 12 nouds nous filons les 6 à 7 nouds. L'après midi le vent faiblit et nous sommes au près, la vitesse tombe à 5,5. Nous ne sommes pas pressés et laissons faire.
 

16 h, ZZZ, ZZZ, la petite canne siffle fort, c'est une belle pièce assurément. Vite nous choquons en grand, roulons le génois et prenons la barre pour régler la vitesse du bateau entre 1 et 2 nœuds.
J P entreprend de la remonter, lentement, patiemment, il tourne son moulinet, un tour, un temps d'arrêt, un tour, le poisson saute une fois, J P maîtrise, le poisson saute une nouvelle fois, J P maîtrise toujours.
C'est peut être une dorade coryphène nous dit il en poursuivant son œuvre de remontée. Depuis une demie heure il tire lentement et la voilà, elle est en
surface. Elle est belle avec ses reflets jaunes, bleus verts fluo, vite le croc pour la remonter. Nous l'aiderons un peu et voilà la coryphène à bord, maintenant, séance photo puis dépeçage.

Nous repartons aussitôt, mais le vent tourne au nord et nous devons maintenant faire route au 290°. Nous nous écartons des côtes et partons tirer un grand bord vers le large, ainsi nous aurons moins de pêcheurs autour de nous, la veille de la nuit sera plus tranquille.
Lundi 16 octobre :
3 heures je prends mon 2ème quart de la nuit et nous virons tribord amure pour revenir dans le golfe de Dakar, cap au 45°, nous progressons peu vers notre objectif qui se trouve au cap 14°. Nous renvoyons toute la toile et fort heureusement, le vent va virer de plus en plus au nord ouest et notre route deviendra de plus en plus directe.


goélette

Vers 17 H nous arrivons dans la baie de Dakar, nous faisons un petit tour de reconnaissance, la pointe Bel Air, la baie de Hann et nous allons mouiller devant le C V D (club de voile de Dakar), parmi une bonne centaine de voiliers.
Bien installés, la grand voiles rangée dans son Lezy-bag, le génois roulé. Nous nous laissons allé une fois de plus à la contemplation de notre entourage.
Du sable fin, des palmiers, des pirogues de pêcheurs de toutes les tailles et de toutes les couleurs, des voiliers en quantité, derrière les premiers arbres de belles villas, tel va être pour une petite semaine notre environnement quotidien.


goélands