Mardi 10 octobre : ELINKINE : 12° 35' 41 N - 16° 16' 67 O
Petite
grasse matinée, nous nous sommes couchés tôt hier au soir malgré le
spectacle paradisiaque Lever 8h, quelle carte postale grandiose, le
soleil éclaire faiblement les pirogues à l'ancre devant les palmiers
plantés sur le sable jaune des berges. Nous prenons notre premier petit
déjeuner en nous gobergeant de ces images, pour nous si idylliques. 9h30, les papiers de SOLEJA et les passeports de mes équipiers en mains, accompagné de J P, je pars à la recherche du poste de police afin d'effectuer les formalités d'entrée au SENEGAL. Nous débarquons de notre annexe devant le campement du village, bonjour, ça va ? ça va bien et toi, la famille, ça va ? Comment tu t'appelles ? Moi c'est....... Tout au long du notre chemin nous saluons des dizaines de personnes qui s'enquièrent de notre venue et nous accompagnent un bout de chemin. Enfin, voilà des bâtiments en dur dans un enclos de grillage un peu défraîchi, deux personnes en civil, pantalon et tee-shirt discutent assis à l'ombre d'un énorme acacia. Ce sont bien les locaux de la police, de la douane et de la gendarmerie qui se trouvent dans le même périmètre, quelle aubaine. Nous présentons nos documents officiels, l'officier nous pose quelques questions sur notre séjour, nous discutons une quinzaine de minutes et les formalités sont accomplies sans encombres, quelle rapidité. |
|
Nous poursuivons notre avancée dans le
village, à la cherche de pain pour midi et de quelques fruits si
possible. A chaque pas ce sont de nouvelles émotions, nous avançons dans
les « rues » ou plutôt les sentiers entre les cases de torchis au toit
de paille ou de feuilles de palmiers, nous croisons les habitants , tous
nous saluent : « bonjours, ça va ?... ça va bien ? « On serre des mains,
toutes les personnes sont attentives et chaleureuses, contentes de nous
rencontrer et d'échanger quelques mots. Quelques épiceries dans
lesquelles on trouve l'essentiel, des conserves des oignons, du pain.
Puis nous arrivons sur le port près de la mosquée, là, plusieurs groupes d'hommes attendent l'arrivée des pirogues qui assurent le lien entre les villages, rares sont ceux qui peuvent être joints par la route. Un peu à l'écart, des pêcheurs ravaudent leurs filets, ils nous interpellent, nous entamons la conversation et tout se termine avec des rires et des photos. |
De retour sur SOLEJA, vers midi nous quittons le
village d'Elinkine pour la ville de ZIGUINCHOR.
A nouveau dans le bolong étroit je recherche les passages dans les bancs de
sable. Dès que nous sommes sur une veine d'eau de quelques mètres nous
accélérons et lorsque les fonts remontent vers 2m, nous mettons Yann au
ralentis, ou au point mort pour simplement avancer sur notre erre.
Enfin dans le lit du fleuve nous avançons plus vite, 6 nouds en surface, 7 sur
le fond lorsque le courant est favorable à marée montante. Philippe fait la "nav", et nous cherchons aux
jumelles les balises vertes (bâbord) ou rouges (tribord) qui marquent le chenal
des eaux profondes et nous le suivons scrupuleusement. Au bout d'un certain
nombre de méandres, nous arrivons devant la ville de ZIGUINCHOR.
Premières impressions : des palmiers bordent la rive, des pirogues sont en
construction dans un chantier au bord du fleuve, un peu plus loin, un ponton
gros avance dans le fleuve supportant l'immense terrasse du meilleur hôtel
restaurant de la région.
Nous remontons le cour de l'eau jusqu'au port de commerce, là un cargo décharge
sa marchandise, puis nous faisons demi tour en face du pont de la route
rejoignant Dakar.
Il est 17 heure lorsque nous décidons de jeter notre « pioche », devant la
terrasse de l'hôtel, ceci uniquement par facilité, pour le débarquement et aller
en ville et un peu pour la petite bière du soir, une « gazelle » de 66 cl
accompagnée d'un maigre repas africain.