1ère lettre de SOLEJA en 2011 : de Trinidad à Ste Lucie.

Bonjour les amis,

Nombre d’entre vous doit penser que… ou encore que… Mais non… Bon !
Voilà vraiment trop longtemps que je ne vous ai pas envoyé de nouvelles, je sais, je suis absolument impardonnable ! Mais je ne vous ai pas oublié pour autant, je pense très souvent à vous et je lis toujours vos courriels avec attention et un plaisir sans cesse renouvelé.

De Trinidad, je suis rentré en France où j’ai pu profiter du splendide automne particulièrement flamboyant cette année. Puis l’hiver a apporté son grand manteau blanc et j’ai passé Noël sous la neige.
A la mi janvier, Solange et Philippe (dit Philoudemer) notre « webmaster » à tous, m’ont accompagné à Trinidad pour faire la remontée de l’arc antillais jusqu’à Antigua et St Martin.
Nous avons retrouvé Soléja dans un assez triste état, la chaleur et l’humidité l’ont fait verdir malgré la bâche que j’avais installé. L’intérieur commençait lui aussi à moisir. Mes équipiers se sont rapidement mis au travail et en une semaine, tout est redevenu impeccable. Quant à moi, je me suis occupé du reste : récupérer les voiles, le bimini, la capote que j’avais laissé à réparer, le lazy bag a été remplacé, j’ai changé la cuisinière, le démarreur qui m’avait laissé tomber…. Bref il nous a fallu une quinzaine de jours de travail intense pour réarmer complètement notre beau Soléja. La peinture sous marine fraîchement passée, nous le mettons à l’eau et restons encore quelques jours pour visiter l’île et sa capitale Port of Spain.
Nous allons assister aux répétitions d’orchestre de steel band qui s’entraînent pour le carnaval, nous visitons aussi quelques ateliers de confection des costumes du carnaval. Ils sont tous différents et ont leur propre style. On peut acheter le costume qui nous convient et participer au défilé avec l’équipe de l’atelier pendant 2 jours, manger et boire avec eux, tout est inclus dans le prix du costume.
Nous allons également admirer les vols des ibis rouge (scarlet ibis) le soir au coucher du soleil dans la mangrove. Nous les attendons longtemps, mais nous sommes récompensés. Ce sont tout d’abord les aigrettes blanches qui arrivent en vols successifs, elles se posent sur la rive opposée celle qui reste ensoleillée le plus longtemps, puis quelques ibis rouges arrivent en éclaireur de leur groupe, ils se posent dans les arbres de la rive. Enfin, des nuées rouges écarlates arrivent en ondes successives, tous ces oiseaux se posent dans les arbres puis disparaissent peu à peu, ils se mettent sous le couvert des frondaisons.Nous allons également admirer les vols des ibis rouge (scarlet ibis) le soir au coucher du soleil dans la mangrove. Nous les attendons longtemps, mais nous sommes récompensés. Ce sont tout d’abord les aigrettes blanches qui arrivent en vols successifs, elles se posent sur la rive opposée celle qui reste ensoleillée le plus longtemps, puis quelques ibis rouges arrivent en éclaireur de leur groupe, ils se posent dans les arbres de la rive. Enfin, des nuées rouges écarlates arrivent en ondes successives, tous ces oiseaux se posent dans les arbres puis disparaissent peu à peu, ils se mettent sous le couvert des frondaisons.
Nous restons saisis un instant par ce magnifique spectacle au crépuscule, puis notre guide nous ramène au port où nous attend notre chauffeur.


Dimanche 30 janvier : 10°40’ 82 N – 61°37’ 88 O
Nous sommes fin prêts pour le départ, Soléja rutile de tous ses atours, les coffres regorgent de victuailles diverses et variées, il nous reste à faire le plein de gasoil.
A 10 H 30 nous quittons la marina de Coral Cove et partons remplir nos cuves à la station réservée aux locaux. A 20 centimes d’€ le litre, c’est une aubaine que je ne retrouverai pas souvent.

Nous doublons « San José point » puis embouquons le chenal « Boca de Monos » (la Bouche des Singes) et nous entrons dans Scotland Bay, un petit havre de paix super protégé. Nous mouillons pour la première fois cette année par 8 m sur fond de sable : 10° 42’ 20 N – 61° 39’ 80 O.
Trois voiliers et 2 moteurs tirent mollement sur leur ancre à proximité, nous prenons notre premier bain de l’année.
Dans l’après midi, je décide de partir pour une escale dans le N de l’île afin de nous rapprocher de Tobago. Dans le chenal de l’île des Singes, un courant favorable nous propulse vers le nord, mais dès la sortie, nous trouvons un fort clapot et un vent contraire. Le N E s’est levé et nous le prenons en pleine face. Au moteur à 2000 tours et la G V bordée plat, nous progressons à 3, 4 nds. A 16 H nous passons «Corozal point » et nous prenons plein Est. 17 H 30 nous passons au sud de « Saut d’Eau Island », puis « la Vache point » sans pouvoir nous arrêter dans les criques rocheuses, nous poursuivons jusqu’à Maracas Bay où nous mouillons à la nuit tombante après une première navigation difficile : il est 18 h 30.
Nous avons bien mérité un bon repos.
Position : 10° 45’ 85N – 61° 27’ 57 O, 25 miles parcourus.


Lundi 31 janvier :
Mauvaise nuit, nous avons roulé d’un bord sur l’autre une bonne partie de notre maigre sommeil. Après un petit déjeuner copieux pour nous remonter, nous mettons le cap au Nord, au près serré dans un vent de N E de 15 à 20 nds.
A midi, nous avons parcouru une bonne vingtaine de milles, le vent tourne rapidement à l’E S-E 20, 25 nds, nous pouvons mettre le cap sur le sud de l’île Tobago.
(11° 09’ N – 61° 22’ O).

Vers 16 H, je me rends compte que nous n’atteindrons pas Scarborough avant la nuit, je modifie le cap à 45° pour mouiller à « Store Bay » au N de « Crow point » le cap
S-ouest de Tobago.

18 H, nous laissons choir notre Brake dans quelques mètres d’eau sur un fond de sable et nous voilà installés au calme parmi une demi douzaine de voiliers
 (11° 09’ 47 N - 60° 50’ 47 O), près de 60 miles parcourus.

Mardi 1er février :
Ce matin nous devons aller faire les formalités à la capitale car, bien que Trinidad et Tobago ne forment qu’un seul état, comme ce sont deux îles distinctes, nous devons avertir la première de notre départ, Douanes et Immigration, puis refaire les formalités en arrivant !!!
Au moteur à 2000 tours contre vent et courant de 2 nds, nous avançons à 4 nds. Vers 11 H nous pouvons mouiller derrière la petite digue du port, devant le quai des « Coasts Guards ».  (11° 10’ 74 N – 60° 44’ 16 O).

Bien évidemment il nous manque un papier et nous devons revenir l’après midi après être passé à l’Immigration. 15 H 15, après un rapide tour de la petite ville, nous repartons sous génois à 6 nds vers notre précédent mouillage. A 17 h 30 tout l’équipage est à l’eau pour le grand bain de la journée.
Nous restons deux jours, faisons un peu de snorkeling, visitons le lagon avec une embarcation à fond de verre, prenons le bain dans la « piscine », une grande vasque naturelle dans le lagon avec 1,20 m d’eau.
Puis il faut penser à la suite du voyage, Geneviève et Jean-François doivent nous rejoindre à Grenade bientôt.
Il nous faut donc retourner à Scarborough faire notre sortie du territoire et changer nos derniers TT $ de monnaie locale en US $. A la capitale, on ne change pas la monnaie locale en US $ ! Il nous faut repartir à banque de l’aéroport. Par chance, il se trouve à proximité de notre mouillage, mais nous devons faire très vite car la banque ferme à 14 H !!!
Jeudi, en fin d’après midi, après moult péripéties, nous sommes près à lever l’ancre et mettre le cap sur Grenade. Nous partons pour une petite nuit sous génois seul avec un vent de N E à 15 à 20nds. Sous un ciel gris, Soleja file ses 6 nds dans le silence de la nuit.
Vers minuit, je dois réduire le génois, nous allons trop vite et nous ne pouvons pas arriver à Grenade de nuit, le sud de l’île est encombré de nombreux récifs.
A 4 H je roule presque complètement le génois et à 5 H, nous sommes à sec de toile en attendant la pointe du jour. 6 H 30, à la pointe du jour nous passons les « Purposes » par le sud et pouvons mettre le cap au Nord sur l’entrée de « Prickly Bay » au Sud de Grenade.
La baie semble bien occupée, des dizaines de voiliers ont passé la nuit ici, il va être difficile de trouver une place…
7 H, nous voilà installés, devant la marina, un peu à l’étroit entre tous nos voisins, mais nous pouvons préparer notre petit déj, hum !!!
Position : 11° 59’ 90 N – 61°45’ 65 O, 77 miles parcourus.
Ce vendredi nous nous reposons, faisons les formalités à côté de la marina et prenons la mesure du temps et des lieux.


Vendredi 4 février :
Le soir nous partons au bar restaurant de la marina prendre un pot, manger une pizza et écouter un orchestre reggae et jazz en compagnie de Martine et Christian que j’avais rencontré à Trinidad en septembre dernier et leurs amis Edith et Didier.


Ssamedi 5 février :
Toujours en compagnie de Martine et Christian, nous partons visiter St Georges la capitale de Grenade. Un grand marché aux fruits et légumes occupe tout un quartier du centre ville. Nous arpentons celui-ci de long en large puis déambulons dans la galerie free taxe réservée au croisiéristes des super paquebots à quai en plein centre ville.

Au retour nous faisons une halte au super marché pour plus de provisions et nous rentrons à la nuit.

Dimanche 6 février :
Nous allons accueillir Geneviève et Jean François à l’aéroport et les installons à bord avec le pot d’arrivée ! T’i punch, bien sûr !!!


Lundi 7 février :Nous repartons à St Georges pour assister à la fête de l’Indépendance sur le stade de foot national. Avant d’entrer, nous achetons une portion de frites, une cuisse de poulet au BBQ et une bière que nous allons déguster sur les gradins en attendant le début des manifestations. Personne n’a pu nous renseigner sur l’heure du début,…bientôt, ça ne va pas tarder… Dans le stade, la grande majorité des habitants a revêtu les couleurs nationales : vert, jaune et rouge.
Certaines dames se sont fait des tenues complètes, coiffure comprise, c’est du plus bel effet !
Vers 15 H, le stade est quasiment comble, les touristes se mélangeant à la population, arrivent une douzaine de représentants des agriculteurs, les uns portent des branches d’arbres fruitiers, d’autres poussent une brouette chargée de leur production ou portent un animal. Quelques minutes plus tard les pêcheurs suivent avec leurs filets, différents corps de métiers se succèdent. Après un petit temps mort, une troupe de soldat vient se placer au centre du stade, puis une moto de gendarmerie, tout feux clignotant se présente bientôt suivie d’une grosse berline noire. Les deux véhicules viennent s’arrêter devant la tribune, sortent deux gardes, un personnage élégamment costumé, il est vivement applaudi : c’est le chef de la police. Il se dirige vers le podium érigé au centre, inspecte les troupes du regard et vient s’asseoir à l’ombre d’une tente au pied des tribunes. Bientôt trois motos suivies de deux 4x4 avec des garde- corps aux portières et une seconde limousine se garent devant les tribunes, une dame sort, puis un homme. La dame se dirige vers la tente, l’homme vers le podium, il prend la parole quelques minutes puis va s’asseoir avec les autres personnalités sous les applaudissements de l’assemblée. Nous assistons ensuite à un simulacre d’attaque vaillamment repoussée par les valeureux soldats, puis à des danses de différentes troupes ou écoles.
L’après midi avance et nous décidons de rentrer à bord de Soléja.


Mardi 8 Février :
Nous louons un taxi à huit plaisanciers et faisons le tour de Grenade. Par la route périphérique nous traversons les localités de Grand Bay, Marigot Bay, Gouyave, Victoria, nous visitons une petite usine de préparation de noix de muscade, nous montons dans la montagne visiter une belle cascade puis nous déjeunons d’un poisson grillé dans un petit restaurant sur la plage. Nous passons rendre hommage aux résistants qui ont préféré se donner la mort en sautant d’une falaise plutôt que de se rendre à l’envahisseur… français ! Oui, oui, oui,

Grenade a bien été française quelque temps…
Nous visitons la plus veille rhumerie de l’île, puis une fabrique de chocolat. Les femmes du groupe participent un instant au brassage des fèves avec les pieds pour aider les ouvrières : quelle bonté d’âme tout de  même ! En fait, je crois bien qu’elles voulaient simplement se faire un massage de pieds… Encore une journée bien remplie.


Mercredi 9 février :
Un petit bain après le p’tit déj, nous faisons le plein d’eau et nous voilà partis. Nous sortons de Prickly Bay, tournons Clover Island par tribord, doublons la pointe des salines et mettons le cap au 20°. Nous suivons la côte à bonne distance et remontons l’alizé de Nord Est au près serré. A midi et demi nous laissons Grenade, apercevons « The Sisters » avec Ronde, les Tantes, Caille et le Diamond.
A 15H nous roulons le génois pour faire vent debout le peu de miles qui nous séparent de la Tyrel Bay sur l’île de Carriacou.
Bien fermée, cette baie la mieux abritée de l’île est un trou à cyclone, elle est très prisée, nous devons chercher un emplacement.
Voilà une bonne journée qui se termine par un bain avant le « punch ».
Position : 12) 27’ 40 N – 61) 29’ 15 W, 45 miles parcourus.


Jeudi 10 Février :
Une balade à la « capitale Hillsborough » pour faire les formalités de sortie de l’état de Grenade, nous nous régalons de spécialités locales à une terrasse surplombant la plage.

Sur le retour, nous achetons des lambis que Sol se propose de nous préparer.


Vendredi 11 février :



Nous quittons Grenade et après une navigation d’une dizaine de miles au près serré, nous entrons dans l’état des Grenadines et de St Vincent.

Première île : Union, nous jetons l’ancre dans Clifton Harbour, à peine protégé par une barrière de corail, la houle entre et ça bouge…
Position : 12° 35’ 77 N – 61° 24’ 82 W.

L’après midi nous allons faire les formalités d’entrée au petit aéroport, puis nous faisons un petit tour dans le charmant village.
Le « boat boy » qui nous transporte à quai nous vend 6 langoustes pour 100 EC$ ~30€.
Nous les préparons le soir même accompagnées d’un gratin de cristophines et de papayes et mangues : un vrai bonheur !




Samedi 12 février :
Il fait gris, il pleut, que fait-on ? Nous profitons d’une brève accalmie pour lever l’ancre. Le parcours se fait en grande partie sous des grains. Fort heureusement la navigation du jour fait moins de10 miles.
L’arrivée dans la petite Salt Wistle Bay au Nord Ouest de l’île Mayreau est un peu délicate : les récifs de chaque côté, la houle de N E qui rentre en partie, les nombreux voiliers qui se trouvent déjà au mouillage… Enfin nous voilà mouillé à une bonne place et trempés car il pleut toujours… Position : 12° 38’ 88 N – 61) 23’ 46 W.
Nous ne descendons pas à terre de la journée, discussion, lecture, sieste…


Dimanche 13 février :

Grand soleil ce matin, ça tombe bien, nous voulons partir pour les «Tobago Cays » et il vaut mieux que le soleil soit de la partie pour distinguer les patates de corail des fonds. Nous contournons le nord de Mayreau et prenons le cap 135° sur la pointe sud de l’île Petit Rameau à 2,5 miles. Quelques voiliers sont déjà au mouillage derrière Petit Rameau et sa soeur Petit Bateau, nous empruntons l’étroit chenal entre
les deux îles pour accéder à la barrière de corail et à l’île Baradal.
Une grande quantité de bateaux sont mouillés là, à la limite de la barrière. Certes le spectacle est somptueux, mais le vacarme des vagues se fracassant sur le reef m’incline à opter pour un mouillage plus calme entre les deux îles. Bonne pioche, sitôt installés, un « boat boy » vient nous proposer un repas de langoustes sur la page à 50 m de Soléja, banco, l’équipage souscrit immédiatement.
Position : 12° 38’ 12 N – 61° 21’ 61 W.
A 13 H nous débarquons, nous sommes attendus, en quelques minutes notre table est dressée à l’ombre des résiniers, nous pouvons nous installer.
Les plats arrivent, surprise agréable, 5 langoustes vraiment énormes, accompagnées de légumes variés et de pommes de terre assaisonnées de piments doux. Quel régal ce repas pantagruélique, nous sommes repus !
Il manque une sieste puis un bon bain…


Lundi 14 février :
Nous empruntons le chenal entre l’île Petit Rameau et la barrière de corail pour repartir vers le Nord. Quel fabuleux spectacle de voir la houle du large venir se fracasser sur cette digue naturelle émergeant à peine pendant que nous naviguons paisiblement.
Enfin nous sortons et mettons le cap sur Canouan, au près serré dans 15 à 20 nds d’alizé de Nord Est.
Vers 11 H nous passons la pointe de « Glossy Hill », roulons le génois et avec l’aide de Yan, nous terminons notre petite nav du matin face au vent pour pénétrer dans Grand Baie qui borde le petit bourg de Charleston. Peu de plaisanciers s’arrêtent ici, nous sommes à peine une demi douzaine de voiliers.
Position : 12 42’ 55 N – 61° 19’ 75 W.
Sitôt installés, nous avons la visite de Gaston, il arrive à la nage avec un sac de langoustes. Nous ne savons pas refuser, nous lui achetons, puis lui offrons une cigarette, quelques biscuits et à boire, il est exténué et attend qu’un bateau à moteur le ramène sur la rive.
Nous sortons nous promener dans le village puis rentrons cuire notre achat pour le repas du soir…


Mardi 15 février :
Cap au Nord vers la dernière île des Grenadines : Béquia à une vingtaine de miles. Vers midi nous passons West cay et Big Cay et pénétrons dans « Admiralty Bay et nous pointons l’étrave de Soéja dans Port Elisabeth. La grande baie est bondée, des centaines de voiliers sont au mouillage ou sur corps mort. Nous tournons un bon moment pour nous trouver une place bien abritée car l’alizé souffle à plus de 20 nds aujourd’hui. Une fois installés, nous partons faire un tour de ville, musarder, acheter des produits frais, du pain, trouver une laverie…
Position : 13° 00’ 43 N – 61° 14’ 37 W.


Mercredi 16 février :
Avant de lever l’ancre nous partons en annexe chercher la lessive que nous avons laissée hier et de nouveau nous mettons le cap vers le Nord.
Encore une petite navigation d’une dizaine de miles qui nous mène à St Vincent, l’île mère de tout cet ensemble des Grenadines. Nous mouillons à Blue Lagoon pour notre première escale à St Vincent. C’est un petit lagon bien fermé par des récifs derrière Johnson pointe.
Position : 13° 07’ 09 N – 61° 11’ 44 W.
L’après midi nous partons en bus visiter la capitale Kingstown. La visite sera rapide, en moins d’1/2 d’heure nous avons fait le tour du centre ville. Nous avons bien gagné la bière !!!
Sur le retour nous faisons quelques courses et la journée se termine à bord par un petit punch…


Jeudi 17 février :


A nouveau une dizaine de miles en longeant la côte et nous voilà à Wallilabou bay, dans cette petite anse où furent tournés les célèbres films : « Pirates des Caraïbes ».
Les décors sont toujours là sur le quai, un petit musée subsiste dans les décors en carton pâte, il regroupe les plans de scène, les coupures et autres caractéristiques du scénario.
Wallilabou possède un bureau des formalités ouvert tous les soirs de 16 à 18 H, nous en profitons pour faire notre sortie de St Vincent.
Au retour un boat boy nous propose du poisson, un bonite pour demain matin 7 H. Nous acceptons d’autant qu’il nous prépare les filets.
Position : 13° 1’ 84 N – 61° 16’ 25 W.


Vendredi 18 février :
Au lever, notre pêcheur est dans sa barque, il nous taille les filets …
Peu après notre départ, nous faisons une entrée dans Cumberland Bay pour montrer à mes invités la petite anse dans laquelle j’avais mouillé avec Soléja en décembre 2006 lors de mon premier passage aux Antilles.
Cap au 14° vers Ste Lucie, nous avons une cinquantaine de miles au programme aujourd’hui. L’alizé est avec nous, Soléja file ses 7, 8 nds régulièrement. Nous avons 22 miles à découvert entre les deux îles, mais la houle n’est pas trop forte et tout se passe bien, l’équipage supporte avec une rare vaillance. Il sera bien récompensé par l’arrivée dans la superbe anse de Marigot Bay. Un petit paradis niché au creux d’un massif montagneux, une langue de sable plantée de superbes palmiers en protége l’entrée. Bien entendu un tel lieu ne peut être désert, il faut arriver assez tôt pour avoir un bon emplacement. Nous faisons le tour jusqu’au fond et revenons mouiller près de la plage par 4 mètres d’eau turquoise.
Le bain du soir s’impose…
Position : 13° 58’ N – 61°01’ 65 W.
Un grand nombre de « boats boys » se succèdent, proposant des fruits, de l’artisanat et toute sortes de services…


Samedi 19 février :
Nous avons atteint le point le plus Nord pour nos invités Geneviève et Jean-François, il faut penser au retour vers vieux Fort la capitale de Ste Lucie.
Nous allons à quai pour faire les pleins d’eau et de fuel et les formalités d’entrée à Ste Lucie, petit état indépendant du Commonwealth.
A côté de nous un superbe catamaran “Prestige 615” fait la même chose (18.5 m de long par 10 de large) avec un pilotage sur un pont supérieur.
Nous repartons vers le sud et faisons une étape à anse La Raye pour déjeuner tranquillement, nous sommes les seuls.
(13° 56’ 46 N – 61° 02’ 71 W)
L’après midi nous faisons route vers Soufrière Bay où nous mouillons vers 16 H 30. Un bateau vient nous demander un droit de mouillage en zone protégée : 15 US$... il nous aide et porte une amarre à terre autour d’un arbre : c’est un mouillage à la bermudienne. Notre boat boy en profite pour nous proposer la réservation d’un véhicule pour la promenade au cratère du lendemain matin, quelle aubaine !!!


Dimanche 20 février :
Ce matin, visite des hauts de la Soufrière avec ses vues panoramiques sur la baie, du cratère du volcan et de ses sources d’eau chaude souffrée.
Nous levons l’ancre en début d’après midi pour Laborie Bay à une douzaine de miles. Bordée de corail sur chaque côté, l’entrée de la anse est assez délicate. Lorsque nous arrivons, la houle déferle sur une partie de la rive jusqu’au fond du port. Les alignements donnés par le guide s’avèrent un peu décalés et nous allions à la catastrophe si ce n’est un plaisancier américain qui nous crie de venir sur tribord. Ouf, ouf, ouf !!!  L’ancre enfin bien plantée dans le fond, je vais voir notre guide à la nage. J’ai déjà rencontré ce navigateur deux fois sur son voilier « Dancing », en Nouvelle Zélande et Afrique du Sud. Il me dit avoir eu la même peur que nous en entrant ici.
Nous descendons ensuite au petit village et achetons quelques pamplemousses et fruits de l’arbre à pain à une vendeuse de trottoir.
Position : 13° 44’ 90 N – 60° 59’ 83 W.


Lundi 21 février :
La navigation jusqu’à Vieux Fort la capitale de Ste Lucie ne nous prend  pas beaucoup de temps et nous mouillons devant le port de pêche, à  l’extérieur de la digue vers 10 H.
 Position : 13° 43’ 37 N – 60° 57’ 44 W.

Nous faisons un tour de ville en repérage pour le lendemain… Nos deux invités doivent prendre le vol de retour…
La promenade nous prend à peine une heure, l’aéroport est repéré, le taxi retenu, tout est en ordre !
Nous achetons de belles tranches de dorade coryphène en passant devant le marché au poisson, nous allons nous régaler…


Mardi 22 février :
Bain, farniente en attendant l’heure du départ…
Tout s’est très bien déroulé, les invités sont très contents de leur séjour et moi je suis comblé d’avoir pu partager ces grands moments avec eux. La joie respire à bord, mais il faut maintenant se quitter. Bises
et by by…

 

Album : Trinidad & Tobago                       Album :  de Grenade à Ste-Lucie


La trace de Soleja sur carte marine



Voilà pour notre premier mail 2011, la suite à très bientôt, Bizzz créoles à tous

Jacques § Soléja

Position actuelle : 17° 04’ 31 N – 61° 33’ 26 W.…