Barbade - St Vincent - Ste Lucie Martinique
Lundi 27 novembre :
Après avoir effectué nos emplettes alimentaires, nous reprenons la mer, mettons
le cap plein ouest au 270° sur l'île de St. Vincent, il est environ 14h.
Nous avons tout notre temps, la pointe sud de l'île n'est distante que
d'une centaine de miles. Nous naviguons tranquillement, vent arrière tout
l'après midi à 5 nœuds.
Le soir venu, nous prenons un ris dans la G V et la houle nous chahutant quelque
peu, nous prenons le largue tribord amure pour plus de confort. Vers le milieu
de la nuit nous affalons la GV qui bat trop sans aucune efficacité et restons
sous génois seul jusqu'aux environs de St Vincent.
Mardi 28 novembre :
La houle désordonnée nous a fait passer une nuit inconfortable. Au petit matin
nous apercevons les phares du sud de l'île St Vincent. Nous virons bâbord amure
et longeons la côte sud est. Puis nous tournons le « Milligan cay », remontons
la baie de Kingstown et poursuivons jusqu'à la petite anse de Cumberland bay. A
peine sommes nous à l'entrée de la baie, que déjà un « boat boy » nous accoste
pour nous proposer tout ce que l'on peut imaginer. Cela va du service du
mouillage à la vente de fruits et légumes en passant par le service d'un guide
pour les visites, à des restaurants.
Notre demande de service se solde par le passage d'un bout de 35 m autour d'un
cocotier pour un mouillage à la bermudienne (nous mouillons une ancre sur
l'avant et pour garder le bateau dans l'axe, nous passons une amarre arrière à
terre autour d'un arbre ou d'un rocher).
Nous mouillons vers 11 h 30 : 13° 15' 89 N - 61° 15' 60 W, 130 miles parcourus.
Nous sommes très vite visité par un français installé là depuis deux ans, avec
son épouse, il a construit une taverne : le « BLACK BARON » décoré à la manière
d'un repaire de pirates avec beaucoup d'originalité et de goût. Il a construit
un ponton pour les annexes, possède un accès Internet wifi qu'il laisse libre
d'utilisation.
Nous prenons le temps de récupérer de notre nuit un peu tourmentée, de déjeuner,
puis en milieu d'après midi, nous passons prendre une bière. L'un surfe sur la
toile pendant que les deux autres discutent avec le couple de propriétaires qui
nous racontent leur histoire, comment un breton skipper s'est installé ici.
Le soir nous avons décidé de prendre notre repas dans l'autre guinguette tenue
par des autochtones le Benny's et de manger un repas local à base de poissons.
Mercredi 29 novembre :
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Le patron du Black Baron nous ayant déconseillé de nous arrêter à Château Bel
Air pour cause d'insécurité, nous mettons le cap au nord sur l'île de Ste Lucie.
La distance entre les deux îles se monte à une vingtaine de miles, mais nous en
effectuerons 48 pour rejoindre le mouillage de Marigot Bay. Ce faisant, nous
longeons la côte de l'île et effectuons une boucle dans Soufrière Bay afin
d'admirer les Deux Pitons, Petit Piton et Grand Piton. Il faut souligner que ces deux îles, St Vincent et Ste Lucie sont restés longtemps sous domination britannique et gardent la langue anglaise, mais que les noms des lieux sont très souvent français. Nous arrivons dans Marigot Bay en fin d'après midi. Nous nous attendions à un petit mouillage de rêve dans la mangrove et les palétuviers, au lieu de tout cela, nous nous retrouvons dans une charmante petite baie entièrement construite et privatisée. Le style des immeubles ressemble plus aux stations de ski qu'aux stations balnéaires. Seule reste en travers de la baie, une langue de sable blanc bordée de cocotiers Nous jetons notre pioche en plein milieu du minuscule espace restant en fond de crique. |
Juste installés, nous voyons arriver quatre énormes « catas » de location des lagons 570, ils viennent accoster au ponton du fond de baie sur lequel trône un bar boîte restaurant. Pierric et Patrick descendent à terre pour visiter, et ils reviennent fort déçus : tout est privé et ils doivent faire un grand détour pour revenir sur SOLEJA. Malgré tout, nous passons une excellente nuit. |
Jeudi 30 novembre :
Aujourd'hui, Nous mettons le cap sur le département de la MARTINIQUE, terre de
France.
Nous longeons le nord ouest de Ste Lucie au plus près afin de remonter le vent
au maximum car nous serons au près serré pour le passage entre les deux îles.
Dès que nous atteignons la hauteur de Rodney Bay, les alizés de N E soufflent
entre 20 et 27 nouds, Nous avons pris un ris et roulé 3 tours de génois. Nous
filons bon train, 7 à 8 nouds et plus par 20° de gîte. A la sortie de l'île, le
vent s'accélère par effet venturi et la houle suit la courbe des côtes en se
creusant davantage. Nous devons abattre un peu au bon plein pour ne pas prendre
trop d'eau sur le pont. Bientôt nous sommes au milieu du passage et la houle et
le vent deviennent plus réguliers. Par contre nous ne pouvons pas mettre le cap
sur la anse du Marin trop au vent, nous atteindrons au mieux la baie du Diamant.
A la mi journée nous rasons le rocher du Diamant, virons bâbord amure au fond de
la baie en direction de Ste Anne située à l'entrée de la rade du Marin. Nous
irons jusqu'au rocher du cabri avant de tirer un dernier bord sur les bouées de
l'entrée du Marin.
Nous suivons le chenal et mouillons devant la marina : 14° 28' 03 N - 60° 52' 34
W.
Sitôt SOLEJA mouillé, sitôt l'équipe à terre pour téléphoner, se rafraîchir et
prendre la température de ce repaire de navigateurs grands voyageurs qu'est «
le MARIN » en Martinique.
Vendredi 1er décembre :
Le matin nous descendons à terre, pendant que Patrick et Pierric partent faire
la lessive, j'en profite pour visiter les « Ships » pour les besoins de SOLEJA,
une pompe de cale, des écoutes. Ensuite nous faisons quelques courses pour le
repas de midi, enfin, de 14 h 30 et sous un grain violent et un coup de vent
nous sautons dans l'annexe et partons rejoindre SOLEJA. Nous reconnaissons avec
difficulté les bateaux au mouillage et surprise, SOLEJA n'est plus à sa place ?
Non, non il n'est plus là !!!
Il se cache parmi ses collègues le coquin, il a reculé de plus d'une centaine de
mètres sous le grain, pour sur, il a pris peur et s'est réfugié au milieu de ses
nouveaux amis. Nous allons mouiller un peu plus loin, mais le vent violent et
les fonds herbeux ne permettent pas à notre « Brake » de trouver de quoi crocher
efficacement. Nous chassons lentement et cent mètres plus loin, ça y est nous
sommes bien accrochés. Pour plus de sûreté, nous allons mouiller
une seconde ancre, affourchée à 50°, nous dormirons plus tranquillement cette
nuit.
Samedi 2 décembre :
Ce matin, Patrick reste sur SOLEJA, Pierric et moi descendons à terre. Pierric
va surfer au bar wifi pendant que je poursuis mes emplettes : électronique et
autres. Vers midi nous nous retrouvons à la terrasse du bar pour une dernière
consultation Internet et. De retour à bord nous décidons de partir mouiller dans
une autre anse, la grande anse d'Arlet sur la côte sud ouest.
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Nous envoyons la G
V pour emprunter le chenal et déroulons le génois au plus vite. A la sortie des
bouées, nous prenons plein ouest au vent de travers cap sur le rocher du
Diamant. Nous le passons par l'intérieur de la baie du Diamant et
remontons vers les Anses D'Arlets petite et grande. |
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Nav, baignades, repos, dure a été la journée !!! Pour ce soir nous avons repéré
une guinguette qui sert du thon, du requin. Nous prendrons donc ti punch et
notre repas du soir au Havana club, les pieds dans l'eau, nous avons juste
suffisamment de sable pour tirer l'annexe.
Dimanche 3 décembre :
Aujourd'hui, nous n'avons qu'une toute petite nav, 8 miles pour rejoindre FORT
DE FRANCE, la capitale, ou plutôt la préfecture de l'île département.
Nous tournons le cap Salomon et nous pointons l'étrave vers la baie de Fort de
France. Nous mouillerons notre fidèle « Brake » par 5 m de fond de sable, juste
sous les majestueux et impressionnants remparts de Fort St Louis. La ville se
trouve à quelques encablures et nous pouvons stationner l'annexe à proximité de
la gare maritime. De là partent une quantité de navettes qui desservent toutes
les anses et les ports de la baie.
8 miles parcourus : 14° 36' 04 N - 61° 04' 12 W .
Lundi 4 décembre :
Nous allons flâner dans les rues et visiter la ville toute la journée.
Mardi 5 décembre :
Grand jour, aujourd'hui arrivent SOLANGE et sa sœur GENEVIEVE, donc ce matin est
consacré uniquement au ménage de SOLEJA. Chacun astique et
frotte sa cabine et son cabinet de toilette, puis nous nous répartissons les
parties communes, Patrick se réservant la cuisine qu'il affectionne tout
particulièrement.
15 h, il est temps que je parte pour les accueillir à l'aéroport. Nous sautons
dans l'annexe et aussitôt un énorme grain nous tombe dessus. Je suis déjà trempé
lorsque je rejoins le taxi co. La pluie ne semble pas vouloir cesser, elle
m'accompagnera jusqu'au Lamentin. Je dois traverser le parking de l'aéroport,
celui-ci n'est plus qu'une immense flaque de parfois vingt cm d'eau, les
bouches n'arrivent pas à évacuer ce déluge. Je suis trempé malgré mon coupe vent
et je mettrai les 2 heures d'attente pour sécher mes vêtements. L'avion a près
d'une demie heure de retard dû aux mauvaises conditions météo.
Il est plus de 18 h, les deux sœurs sortent avec leurs bagages et il fait nuit
lorsque nous sautons dans le taxi pour rejoindre SOLEJA et son équipage.
Un accueil chaleureux leur est réservé à bord, apéro « ti punch ou, et punch
planteur » avis aux amateurs.
Mercredi 6 décembre :
La visite du jardin botanique « Le jardin de Balata » s'impose, la matinée lui
est consacrée. L'après midi sera réservée à la visite de la distillerie de rhum
DILLON avec dégustation bien entendu. Voilà une journée bien remplie.
Jeudi 7 décembre :
Pendant que je pars faire les pleins d'eau et de carburant à la marina en
compagnie de Pierric, Les filles et Patrick vont avitailler. Nous levons l'ancre
en milieu de journée pour traverser la baie et passer la nuit dans une superbe
petite crique : la anse Noire. Nous sommes deux voiliers dans ce merveilleux
écrin de végétation luxuriante.
5 miles : 14° 31' 64 N 661° 05' 26 W
Baignades le soir, baignades le matin.
Vendredi 8 décembre :
Nous relevons l'ancre vers 10 h et mettons le cap au nord sur la baie de St
Pierre à une quinzaine de miles. Bonne navigation par des alizés de N E de 15 à
25 nœuds, la mer n'est pas trop agitée, nous sommes sous le vent de l'île. Nous
mouillerons devant la jetée, en pleine ville. Charmante bourgade que St Pierre,
nous sommes vendredi, tout le monde est dehors, la cité prépare le « Téléthon ».
15 miles parcourus : 14° 44' 42 N - 61° 10' 65 W
Nous partons visiter les quartiers dévastés par l'éruption de 1902.
Le soir nous fêterons l'anniversaire de Solange : Champagne et resto
traditionnel créole.