Soléja dans le Sud de l'océan indien : Réunion.
10 & 11 juin 2009
Pour notre premier jour sur l'île de la Réunion nous prenons notre temps et
cette journée est entièrement consacrée à notre installation et à la visite de
la petite ville « Le Port » qui grandit autour de l'activité du plus grand port
commercial de l'île : le port des Galets.
La ville du Port ne présente pas d'intérêts particuliers, sinon que l'on se
retrouve en France. Tout y est, les boutiques en tous genres, boulangeries,
superettes, quincaillerie, les échoppes de chaussures et de vêtements
foisonnent. Seule, la population très avenante et un peu plus colorée nous
rappelle que nous sommes dans les îles, sous les
tropiques loin de la métropole.
Nous consacrons notre seconde journée à la visite de la capitale : St Denis.
Nous prenons l'autocar jaune à la gare routière dès 9 H. Nous empruntons la
route deux fois deux voies qui longe le bord de mer et passe à flanc des
falaises de basalte. Dès notre arrivée nous nous rendons au bureau de l'office
du tourisme situé sur la promenade du front de mer,
« le Barachois »
pour connaître les curiosités à ne pas manquer. Là, une carte en relief de deux
mètres de côté nous donne un aperçu saisissant du relief de l'île. Un massif
montagneux volcanique qui s'élève à plus de 3000 m et son immense bassin
d'effondrement trilobé en son centre me subjuguent littéralement.
Nous repartons par « le Barachois » cette promenade du front de mer aménagée et
très fréquentée, avec ses batteries de canons tournés vers le large, ses
boulodromes, ses cafés, la statue Rolland Garros un enfant du pays. Nous
traversons la place Ch. De Gaule, puis la place de la préfecture et de son bel
hôtel qui fut un entrepôt de café puis la «loge » de la Compagnie des Indes et
enfin le siège du gouvernement.
Nous égrenons les palais et demeures historiques : l'hôtel Joinville de style
néoclassique, le palais Rontaunay qui accueillit le siège du gouvernement durant
plus d'un siècle, l'ancienne maison des notaires, les anciens magasins Aubinais
construits pour devenir un théâtre et qui se sont immédiatement mués en centre
commercial. L'hôtel de ville a fière allure avec sa façade jaune à double entrée
et ses colonnades.
Nous remontons la rue de la Victoire, puis la rue de Paris et quelques rues de
traverse pour admirer les belles demeures coloniales. Nous arrivons au Jardin de
l'Etat, vaste îlot de verdure au centre de la ville.
Nous terminons notre visite par la zone piétonne identique aux zones piétonnes
de métropole.
St Denis nous laisse l'impression agréable d'une belle préfecture de province,
très propre et bien ordonnée, ses bâtiments publiques entretenus, la vie y
semble douce et sans heurs.
Vendredi 12 juin :
Ce matin, Jean Claude arrive à 8 h 30 pour nous emmener à « Dos d'Ane », un
super panorama sur le cirque de Mafate. Nous traversons la petite ville du Port,
puis l'importante agglomération de la Possession adossée au flanc de la
montagne. Les virages en épingle à cheveux s'enchaînent à ne plus finir entre
les maisons et les villas.
Rapidement l'altitude augmente et nous atteignons les 900 m. Nous laissons la
voiture dans un petit parking et nous voilà partis pour quelques heures de
marche à l'ombre de la forêt. Rapidement nous longeons le versant Est de
l'impressionnante ravine de la rivière des Galets.
En moins d'une heure nous arrivons à une première plate forme et c'est l'émotion
: nous sommes au dessus de la ravine de la rivière des Galets et du
cirque de Mafate.
Quel spectacle ! Ce premier bassin d'effondrement s'étend devant nous entre les
hautes falaises du cirque de lave !!! Il a été peuplé par les Noirs Marron, les
esclaves qui refusèrent leur sort et qui se sont échappés dans la montagne, dans
ce milieu hostile, là où personne ne pouvait accéder, ils ont survécu et ont
créé de petits villages. Aujourd'hui, on ne parvient à ces villages enclavés que
par des sentiers pédestres escarpés ou par hélicoptère en cas d'urgence ou pour
livrer des matériaux.
Nous continuons notre ascension et parvenons à une arête qui surplombe le cirque
de plus haut encore et nous apercevons les deux autres cirques, celui de Cilaos
et celui de Salazie.
Nous redescendons par la forêt et nous déjeunons d'un rougail saucisses dans une
petite gargote près d'une aire de pique nique super aménagée. Nous redescendons
ensuite en passant chez Jean Claude chemin du Bouf Mort pour déguster les
caramboles de son jardin. Nous terminons la journée par la visite de St Paul et
de son célèbre cimetière dans lequel s'enchevêtrent les tombes. Nous trouvons
celles de pirates célèbres tel que Olivier Vasseur dit « la Buse » et de
personnalités tel que Leconte de l'Isle et Eugène Dayot...
Nous déambulons dans le grand marché de produits frais et d'artisanat au bord de
mer en attendant notre bus du retour.
Samedi 13 juin :
Aujourd'hui, Maryse et Jean nous ont convié à un pique nique et à la cueillette
des goyaviers sur les hauts du Brûlé,
au dessus de St Denis à plus de 1200 m d'altitude. Ils passent nous prendre de
bonne heure et à 10 H nous sommes à pied d'ouvre parmi les arbustes chargés de
fruits rouges délicieux de la taille d'une grosse cerise à pépins.
Deux
couples de leurs amis nous ont rejoints pour passer la journée. En une heure
nous remplissons un seau et nous nous régalons des fruits les plus mûrs.
Vient ensuite le pique nique ! Attention, à la Réunion, le pique nique est une
véritable institution, on ne rigole pas, les fins de semaines, les très
nombreuses aires aménagées sont prises d'assaut, dès 8 H quelqu'un du groupe
vient réserver la ou les tables, le foyer de cuisson, et l'abri au cas où il
pleuve. Ici, pas de sandwich, on apporte les gamelles, on prépare le feu dans
les foyers prévus et on réchauffe un véritable repas de spécialités locales.
Daniel et Frédérique sont aux feux !
Apéritif : bière bourbon ou Dodo, blanc entre deux mers.
Entrée : saucisson à l'ail, poisson fumé : espadon, thon, marlin.
Plats : rougail saucisse, rougail boucané : cari de viande de porc fumé,
chevaquine : rougail de minuscule crevettes.
Le second couple originaire du pays basque avait préparé un poulet basquaise.
Le tout bien sur accompagné de riz blanc et de grains, en l'occurrence, les
succulentes petites lentilles de Cilaos cultivées à 1200 m d'altitude.
Tous ces plats parfumés d'épices: curcumin, gingembre, de rougail : tomate, ail,
gingembre, piments, huile d'olive.
Le tout arrosé d'un bon bordeaux
Dessert : fruits et pâtisseries. plus un petit pétillant pour faire passer le
tout ! Et un café !
Nous passons une très agréable journée et nous savourons les expressions locales
imagée, poétique et colorée. Ainsi ne dit on pas de quelqu'un qui fait sa vie
avec un fonctionnaire qu'il a trouvé son pied de riz !
Dimanche 14 juin :
Destination : le piton des neiges à 3075 m d'altitude. Lever de bonne heure,
après 30 mn de bonne marche nous devons prendre le car à 7 H pour St Louis au
Sud Ouest de l'île, première étape de la journée. Nous prenons la route du bord
de mer et ce voyage nous permet de découvrir un relief très contrasté. A St
Louis nous devons prendre l'autocar de correspondance pour Cilaos : petit bourg
situé à 1200 m d'altitude, mais notre véhicule a pris une demi heure de retard
et nous avons raté notre bus ! Il nous reste le stop ! Et ça marche, une brave
jeune femme nous embarque pour ¾ d'heure de lacets et autres épingles à cheveux
et à 11 H nous sommes à destination. Après un petit tour dans de ville, nous
déjeunons d'un carry de cabri et nous rejoignons le départ du sentier à 2 Km.
Notre guide annonce 3 H de marche sans les arrêts, pour 1200 m de dénivelé, nous
avons de l'eau, alors, en avant pour le gîte de la Caverne du Four !
Très rapidement le sentier se transforme en marches d'escalier soutenues par des
rondins de bois ou taillées dans la roche. Par endroit, la pente devient très
forte, jusqu'à 45°, une véritable échelle de meunier ! Ces marches bien que très
irrégulières sont les bien venues, sinon le sentier ne résisterait pas au
ravinement des orages fréquents.
La montée éprouvante s'agrémente des merveilleux points de vue sur le cirque de
Cilaos et ses environs, Bras Sec, l'Ilet à Cordes. A mi distance nous trouvons
deux abris en tôles pour les voyageurs fatigués ou pris sous l'orage. Par
chance, le beau temps nous accompagne et nous progressons souvent à l'ombre de
la forêt.
Trois heures de montée arrêt compris, mission accomplie, nous voilà au col, le
refuge est en vue, à quelques minutes, ouf !
Le soir, nous nous retrouvons à 17 personnes, 2 couples de gendarmes, 1 couple
de chambérien, 1 couple de Cran Gevrier, & autres du Béarn, des stéphanois.
Apéritif au punch goyavier, puis riz et rougail saucisse à satiété arrosé d'une
dodo, une compote, la soirée est très animée et des plus conviviale, les
histoires de flic et d'instit n'ont pas manqué.
Extinction des feux à 9 H, il faut être en forme pour la seconde étape :
l'ascension du Piton des neiges
!
Lever à 4 H 30 et départ avant 5 H, à la frontale, il nous faut repérer les
taches blanches sur la roche pour suivre le sentier. Nous voilà repartis pour
les derniers 600 m de dénivelé positif. La progression se fait pour moitié sur
des roches instables et pour moitié sur une couche de scories soulevée par une
couche de givre. Nous devons prendre garde de ne pas glisser sur les flaques
gelées. Et oui, la température est passée au dessous de zéro pendant la nuit.
Nos pas s'enfoncent de plusieurs cm dans les scories. Bientôt, le soleil pointe
ses premières lueurs. Nous accélérons, la cime est là ! L'horizon se colore de
jaune et d'ocre, mais hélas, une couche de nuages nous masque les premiers
rayons sur la mer. Très vite le soleil passe au dessus et c'est l'extase, tout
le groupe admire, les appareils crépitent en tous sens, Chacun demande à son
voisin de prendre la photo de son couple. A mesure que le soleil s'élève les
trois cirques s'illuminent et leurs spectacles nous ravissent. Nous passons sur
chacun des trois sommets avant de nous décider à redescendre au gîte pour le
petit déjeuner. Puis il faut se résigner à redescendre. La première moitié se
fait en 1 H, mais durant la seconde, la fatigue se fait sentir et le rythme
ralentit un peu. Nous sommes tout de même à Cilaos vers midi pour déjeuner au «
petit randonneur ».
Pas de bus pour la descente, alors nous levons le pouce pour rejoindre St Louis,
puis nous rentrons avec l'autocar jaune. Encore une demi heure de marche et nous
retrouvons notre « sweet home ».
Lundi 15 juin :
Repos, nous récupérons, ballade en ville, courses, lessive, apéro
avec notre voisin
Daniel, le frère de Maryse.
Mardi 16 juin :
Sulaiman, un ami de ma nièce Cath nous emmène au Maïdo, un super panorama au
dessus des cirques. Nous sommes au sommet vers 8 H. Le soleil commence à
éclairer ce superbe bassin d'effondrement.
Quelle chance ! nous pouvons admirer ces
cirques (Mafaté) pour la troisième fois et
de point de vue différents. Vers 10 H nous sommes de retour à St Paul avant le
retour à bord. Nous avons été invités à un festin de spécialités locales par
Jacqueline elle aussi une amie de Cath.
Les jours suivants, nous avons eu des activités variées. Nous avons loué une
voiture pour visiter la partie nord de l'île. Nous empruntons la 2 X 2 voies du
littoral, nous traversons La Possession, St Denis, Ste Marie, Ste Suzanne et à
St André, nous partons en direction de Salazie. Nous apprécions la fraîcheur de
la rivière du Mât que nous remontons jusqu'au cirque de Salazie. Cette partie
Est de l'île très arrosée possède un grand nombre de cascades, l'eau dégringole
de toute part des rochers et falaises. Nous prenons en direction de Hell-Bourg
et montons jusqu'à l'Ilet à Vidot, le terminus de la route praticable, ensuite
la piste se prolonge, puis un sentier grimpe et s'enfonce dans le cirque. Nous
descendons déjeuner à Hell-Bourg, charmant village de montagne, très prisé des
réunionnais et des touristes. Nous apprécions le menu de « Chez Alice », un
repas local : massalé de cabri accompagné d'un gratin de chouchou, le tout
excellent et très copieux. Après la visite du village nous repartons en
direction de Grand Ilet et nous montons jusqu'au Bélier, le bout de la route
goudronnée où le panorama s'ouvre à nous, grandiose, tout le cirque de Salazie
s'offre à nos yeux. De là, part un sentier de randonnée qui rejoint le cirque de
Mafate.
Notre journée bien remplie touche à sa fin et nous devons regagner notre bord,
heureux.
Nous avons emmené Frédérique, Daniel et son fils pêcher toute la nuit en baie de
St Paul.
Une autre nuit nous sommes partis voir les feux d'artifice donnés pour
l'inauguration de la 2 X 2 voies : la route des Tamarins en compagnie de
Sulaiman et de son épouse Françoise.
Un beau matin nous retrouvons François, un solitaire franco-australien sur un
sloop de plus de 60 pieds. Nous nous étions rencontrés à Maurice.
Mardi 23 juin
Nous partons pour le port de St Pierre, peu de vent sur cette côte Ouest, donc
GV et Yan.
Dès que nous arrivons à la Pointe de l'Etang Salé, le vent arrive, mais
évidemment en plein dans le nez. Lorsque nous atteignons ST Pierre, il est à 25
nds avec des pointes à 30. L'entrée dans le port se fait sportive, entre deux
platiers resserrés, je dois garder un alignement au plus juste. A sec de toile
le vent nous pousse à plus de 4 nds dans le
port. Pas de place au ponton, je dois me mettre au quai des pêcheurs, mais il
faut faire demi tour. L'exiguïté des lieux m'oblige de jouer de la marche
arrière pour faire demi tour. Première tentative ratée, une rafale a ramené
Soléja dans son lit et je me retrouve presque en fond de port. La seconde doit
être la bonne sinon. Ouf ! Elle est réussie de justesse, nous arrivons sur la
seule place disponible, accueillis par le Maître de port et Loïc, un belge qui
rénove son voilier de fond en comble.
A St Pierre, il faut oser venir, l'entrée y est difficile et nous dit-on la
sortie encore plus périlleuse, mais cela en vaut la chandelle, le port se situe
au centre d'une ville animée et très agréable, nos voisins sont des plus
serviables. Plusieurs couples et familles retapent leur bateau en vue d'une
grande échappée.
Nous faisons de nombreuses connaissances et ceux qui préparent leur premier
bateau sont contents de rencontrer quelqu'un qui navigue. Ils s'imaginent dans
quelques années.
Saint-Pierre
Nous sommes venus ici surtout pour visiter le Sud de l'île, nous louons une
voiture pour en faire le tour et gravir le Piton de la Fournaise. Nous partons
vers St Joseph, nous traversons la partie Sud, beaucoup moins peuplée que le
reste de l'île, St Philippe et nous partons vers le déversoir du Piton de la
Fournaise. Nous traversons les dernières
coulées de lave. Les plus anciennes se végétalisent lentement. Sur la plus
récente de 2007 qui a tout emporté sur 600 m de large et 63 m d'épaisseur, la
route vient d'être reconstruite. Le stationnement n'est autorisé qu'à certains
endroits bien indiqués, en raison de la forte chaleur qui se dégage de la lave.
Une plate forme est aménagée pour
observer la coulée, des fumeroles se dégagent encore des anfractuosités.
Le spectacle somptueux nous impressionne, nous ramassons deux scories encore
chaudes pour le souvenir.
La forêt recouvre cette partie Est hostile à la présence humaine.
A Ste Rose nous partons vers La plaine des Palmistes pour traverser l'île en
direction du Tampon et de St Pierre. Après la traversée de la plaine des
Palmistes et sa forêt primaire de fougères arborescentes, l'ascension du col de
Bellevue se fait par une innombrable série de lacets dans un paysage magnifique.
Nous descendons vers Bourg-Murat, la Plaine des Cafres, Le Tampon et en fin
d'après midi, nous arrivons à St Pierre.
Le lendemain nous partons vers 6 heures pour l'ascension du Piton de la
Fournaise. Nous empruntons la route inverse de la veille jusqu'à Bourg-Murat
puis nous prenons la route du Piton. Nous traversons des pâturages, après la
forêt de conifères cryptomerias, c'est le désert de la plaine des Sables au
paysage lunaire. La route se transforme en piste pour la dernière partie,
jusqu'au Pas de Bellecombe à 2311 m d'altitude. A quelques minutes du parking,
nous accédons à la terrasse avec vue panoramique sur l'immense cratère Dolomieu
de 18 Km de circonférence qui s'est effondré de 300 m lors de la dernière
éruption de 2007. A l'intérieur du Dolomieu, plusieurs cratères se sont formés
le Formica Léo, le Bory., certains entrent en éruption de temps à autres tel
le Piton Madoré en 2001, d'autres en 2002 et 2003. Nous descendons par le
sentier en escalier jusqu'au fond de la caldeira externe appelée enclos Fouqué
et nous filons sur les dalles de laves cordées, dites en draperie en direction
du dernier formé : le Piton de la Fournaise ! Nous suivons les taches de
peinture blanches avec attention, passons à proximité du Formica Léo, puis la
chapelle de Rosemont et nous entamons la montée plus sérieuse. Nous laissons
derrière nous l'impressionnant cratère Dolomieu de 900 m de large. La pluie nous
rattrape, et lorsque nous arrivons sur la lèvre du cratère, les nuages
l'envahissent et nous ne voyons plus rien . Nous sommes trois couples à
attendre quelques instants que le vent balaie ces nuages, mais en vain. La
descente a un goût d'amertume. Sous la pluie nous rejoignons l'auberge du Pas de
Bellecombe où le chocolat chaud est le bienvenu. Tous les randonneurs sont
trempés et grelottent, un chocolat serré entre les mains.
Nous sommes montés, nous avons bien regardé mais nous n'avons rien vu dans le
cratère de la Fournaise, pas même du feux !
Ces derniers jours de juin, la mer interdit toute sortie en mer. De la jetée,
nous contemplons le spectacle des vagues de 4 m qui déferlent sur les platiers
qui entourent l'entrée du port. Ces déferlantes bouillonnantes se rejoignent
dans le chenal et créent une grande marmite tourbillonnante qui fait travailler
les amarres à l'extrême.
Après quelques jours d'attente, je pense avoir une fenêtre de sortie, pou le 30
juin les vagues doivent passer en dessous de 3 m, c'est jouable.
Mardi 30 juin :
7 h du matin, Loïc est sur le ponton, ce sont les dernières accolades, il nous
largue les amarres et nous aide à sortir de notre trou. A nous le grand jeux !
Le chenal d'abord, puis le strict alignement, et gaz, je vise entre les deux
trains de houle, juste au milieu des déferlantes.
L'attention est à son paroxysme, aucune parole n'est prononcée durant les
quelques minutes du passage crucial. Ouf ! Nous sommes sortis, derrière, sur la
jetée nos connaissances du port nous saluent en levant les bras. J'envoie la
toile, lentement, leurs silhouettes s'estompent et nous mettons le cap sur
Madagascar.
Nous venons de passer un excellent séjour dans ce magnifique et accueillant
département d'outre mer et déjà nous pensons que nous reviendrons.
Malheureusement, rendez vous raté cette dernière semaine avec Maryse, Jean et
Daniel, nous n'avons pu nous revoir, nous le regrettons beaucoup... Merci pour
votre chaleureux accueil.
Position actuelle à Madagascar, en rade de Baramahamay au Sud Ouest de Nosy Be
: 13° 42' 80 S - 47° 54' 12 E.
Album Photos :
Réunion
Album Photos :
Hell Bourg, Piton Fournaise, Piton des Neiges, St Denis, St Pierre