Samedi 19 août : Nous voulons partir de bonne heure, nous avons une soixantaine de miles à parcourir, mais il faut attendre le capitaine du
port : lui seul a le pouvoir de tamponner notre fiche pour que l'on puisse payer le port, bien sur dans un autre bureau à l'autre bout du
port de commerce (3 km) et il faudra revenir lui présenter la facture acquitée pour qu'il nous rende le carnet du bateau et que l'on puisse
enfin partir : ouf !!! Il est 10 h 45.
Vent de NNE, 8 à 10 nds, j'hésite, lequel ?
Le vent qui était à 140° de notre cap vient par le travers, j'envoie le spi asymétrique de 120 m2, seul, sans la GV (grand voile).
Cap au 220° notre route idéale, nous filons très vite les 6, 7, puis 8 nds.
13 h, le vent est monté progressivement, 18, 20, en survente à 22, 25nds, il va falloir rentrer le spi dans sa chaussette..
 Dès que nous aurons une petite accalmie.
Aïïïeee !!!!! SOL ? LACHE L'ECOUTE DE SPI !!! viiiiite..
Nous partons au lof, impossible de tenir cette survente,
Sol largue l'écoute, au même instant, le spi claque tel un gigantesque fouet !
L'écoute tombe, SOLEJA se redresse et reprend son cap, le spi flotte sur l'avant de l'étrave.
Avant de vérifier je pars à l'avant descendre la chaussette et ranger
cette grande toile tricolore. C'est l'épissure du mousqueton qui a lâché et libéré la voile, ouf, ouf, ouf !!!
L'adonnante est montée à 36,6 nds, je comprends mieux.
J'envoie le génois seul, le vent souffle entre 18 et 25 nds, nous poursuivons tranquillement,
gd largue, arrière, 8 à 10 nds, le pilote faisant le travail.
La houle a grossi, elle atteint maintenant les 3 à 4 m facilement, mais cette fois ci,
c'est la houle de l'atlantique, et les fameux alizés portugais !
17h15, au port d'ESSAOUIRA , nous amarrons SOLEJA à couple d'un autre
bateau français que nous avons déjà rencontré à 2 reprises, à Gibraltar et El Jadida.