3 ème  lettre de 2010 : SOLEJA : traversée de l’Atlantique Sud,

2ème étape : Ste Hélène – Brasil : Rio de Janeiro.

Bonjour à tous,

Cette première étape de la traversée a fait réagir nombre d’entre vous, la découverte de l’AIS y est peut être pour quelque chose ! Merci à tous les auteurs de ces agréables réponses.

Parmi celles-ci, celle de Michel SOULA : Monsieur Radio Wallis ou le Monsieur Wallis  Radio, déjà cité lors de mon passage dans ces îles, l’ange gardien des navigateurs de passage. Il m’informe dans une longue missive que le cyclone : « TOMAS » a touché gravement l’île de Wallis et dévasté la bande côtière habitée de Futuna qui elle n’est pas protégée par un lagon, avec des vents à plus de 200 km/h et des vagues déferlantes de plus de 10 m de haut. Fort heureusement  l’aéroport de Futuna n’a pas été endommagé et les premiers secours ont pu être dépêchés rapidement. Vous pourrez lire le courrier intégral de Michel  prochainement sur le site. Wallis et Futuna sont deux petites îles du Pacifique entre les Samoa et les Fidji, au Nord des Tonga, voir plus de détails sur le site. 

 Samedi 3 avril:

 Ce matin je me lève de bonne heure pour faire mon avitaillement en produits frais avant de partir. A 8 H, je suis sur la place de « Jamestown ». Pas de chance, les magasins n’ouvrent que de 9 à 12 H ! Alors j’ai le temps de me balader un peu et j’en profite pour gravir la montée des 700 marches qui escaladent la falaise et atteignent le village perché au dessus de la mer. A partir de 350 marches, je fais une halte toutes les 100 pour souffler et prendre quelques photos de la baie et de la ville qui s’étire tout en longueur le long du petit fleuve.
Au Sommet, la vue domine le mouillage d’un côté, et de l’autre, la ville au fond de sa vallée étroite. Evidemment,  subsistent les emplacements de pièces d’artillerie lourde qui défendaient l’accès de la seule possibilité de débarquement de l’île. Après moult clichés, je redescends par la route en lacets étroite et sinueuse, une seule voie de circulation avec des points de croisement. J’ai tout mon temps et j’admire le panorama et multiplie les prises de vue. Au bas, la ville s’anime, les habitants font leurs courses pour le reste de ces jours fériés, les magasins ne rouvriront que mardi ! A ma grande surprise, je ne trouve aucun produit frais, aucun fruit, aucun légume, même pas une pomme de terre. Les étalages sont désespérément vides ! Le ravitaillement arrive d’Afrique du Sud toutes les 3 semaines. Ce n’est pas de veine ! J’achète des œufs, du beurre, du cheddar, du pain.., mais que vais-je faire des livres qu’il me reste ?

A midi je suis de retour à bord et après avoir rangé mes achats je peux me préparer à partir et relever l’ancre, désolé de n’avoir salué Napoléon !

Vers 13 H j’envoie la grand voile, et là, surprise ! Un axe de coulisseau à bille manque et la GV. n’est plus tenue le long du mât en ce point ! Je dois réparer. Quelques instants plus tard, seconde surprise, un coulisseau à bille est sorti du rail de mât !!! Mais là, je ne peux pas réparer, les billes sont parties, il faudrait changer le coulisseau… Tant pis, je ferai sans… Je souque d’avantage la drisse  de GV pour plaquer la ralingue le long du mât et vogue… Cap au 260° sur le
BRASIL, RIO de JANEIRO, à quelques 2200 miles, en route pour une bonne quinzaine de jours.

Il est bientôt 14 H lorsque je commence à m’éloigner du caillou au cap 250°, je laisse Yan aider pendant que le massif de lave nous protège des vents. Il faut plus de 2 H pour sentir l’alizé de Sud Est s’exprimer, Soléja passe de 5 à 7 nds et Yan peut prendre du repos. Le ciel reste désespérément plombé, il fait frais mais il ne pleut pas et le bonheur de retrouver la mer reste intact… Je navigue entre 100 et 120° du vent dans une houle régulière et bien formée : c’est la
plénitude !!!

La nuit arrive bien vite, toute sombre, aucune étoile n’arrive à percer et Dame Lune reste absente… Je distingue très difficilement la ligne d’horizon. Cette première nuit va être longue, sans aucun repère…

 Dimanche 4 avril :

 Le vent s’est  maintenu très régulièrement entre 15 et 18 nds et Soléja a gardé une vitesse de 7 ,5 à 8 nds. Je n’ai aperçu aucun feux de navire et mon AIS n’a pas sonné, pas de réveils intempestifs, que ceux programmés, j’ai passé une bonne nuit
Quelle bonne surprise ce matin, à 7 H le soleil est de retour, les nuages s’espacent quelque peu. Pas pour longtemps, à 9 H le ciel se plombe de nouveau et je crois bien qu’un grain s’approche à toute vitesse !!! Il va falloir réduire… Le vent monte à 22 nds en changeant de direction : je prends 1 ris, réduis le génois, règle  les voiles, je suis maintenant au près à 60° du vent.

A midi, l’alizé a repris ses droits, et Soléja file tranquillement ses 7,5 nds au petit largue, le soleil est même de retour entre quelques nuages résiduels. Dans l’après midi les nuages se regroupent et cachent le soleil, je n’aurai pas droit au spectacle de sa chute flamboyante. Le gris est de retour, puis l’anthracite et enfin le noir absolu, comme hier, aucune visibilité. Noir c’est noir… Heureusement, il y a toujours de l’espoir…

 Lundi 5 avril :

 Comme cette nuit, ce matin, ciel bas, gris anthracite, mais le vent reste constant et Soléja enchaîne les miles. En milieu de journée, le soleil perce un instant la grisaille, mais pour quelques heures seulement. La couverture nuageuse se  referme au dessus de nous et la nuit arrive aussi noire que les précédentes.

Mardi 6 avril :

 Tôt ce matin, vers 4 H, la couverture nuageuse s’est déchirée et Dame Lune, dans son dernier quartier a faiblement éclairé les flots de reflets d’argent. A 7 H 30, le vent passe lentement à l’Est, j’empanne le génois et le tangonne. Le soleil est là, il semble vouloir s’installer pour quelque temps. Des nuages d’alizés   l’accompagnent, j’espère que la grisaille restera derrière nous. A 13 H, c’est le grand beau, la température intérieure monte à 29°, ça fait du bien !

Position : 18° 48’ S – 13° 23’ W.

Depuis le départ, Soléja a aligné une moyenne de 170 miles par 24 H, mais il reste encore 1600 miles à parcourir ! Comme je suis en limite du vent arrière, je dois fréquemment empanner soit le génois seul, soit génois et GV. Dans la nuit, un bref coup de vent à plus de 25, 28 nds me contraint à me remettre au largue et à réduire la toile quelques heures. Dame Lune étant absente, les étoiles éclairent faiblement la surface de l’eau et la nuit reste sombre, j’aperçois à peine l’écume des vagues.

 Mercredi 7 avril :

 Eole faiblit ce matin, 10 à 12 nds et notre vitesse suit. Mais la journée reste belle, très beau temps et une houle régulière nous pousse dans le bon sens. En fin d’après midi, le vent tombe et je dois solliciter Yan à 1250 tours pour le reste de la nuit.

Jeudi 8avril :

 Le beau temps est là, le vent revient vers 10 H à 12nds en passant à l’Est-Nord Est, Yan peut prendre du repos. En soirée, le vent devient nordet et monte progressivement. Dans le milieu de la nuit, il est Nord-Nord Est à plus de 20 nds je dois réduire la toile, prendre un ris, je suis au bon plein, tribord amure.

Vendredi 9 avril :

 Au matin le vent de Nord souffle à plus de 25 nds et les rafales dépassent les 30. Vers midi la mer se creuse et je dois prendre  un second ris, un grain se  prépare et je ne vais pas y échapper. Ca y est, 2 ris et ½ génois, les rafales  dépassent les 42 nds sous le grain. Le vent tourne au Nord Ouest puis Ouest, et je dois abattre et faire du Sud. Ce n’est pas très bon pour ma route, je ne gagne rien sur mon cap !

 Samedi 10 avril :

 Ce matin le vent reste à l’Ouest mais à 20 nds, je suis au près avec 1 ris et 3 tours dans le génois au cap 210°, je marche à 5, 6 nds dans une mer très agitée. Il reste 1000 miles pour arriver à RIO !

Position à 13 H : 20° 53’ S – 23° 59’ W

Dans l’après midi, à nouveau un grain et des vents tournants m’obligent à manœuvrer constamment et changer de cap. Les dernières 24 H, j’ai parcouru 155 miles, ma moins bonne performance pour l’instant.

 Dimanche 11 avril :

 Entre 3 et 5 H, un grain, le vent tombe puis revient à 25 Nds en tournant, je dois régler cap et voilure en permanence. Le vent revient au Sud à 15, 20 nds accompagné d’une grosse houle clapoteuse de plus de 4 m. Ca bouge et ça pulse,  Soléja allonge la foulée à 8 nds et plus. En début de nuit le ciel se couvre à nouveau, un grain l’accompagne et je dois réduire et manœuvrer dans le noir.

Lundi 12 avril:

 Encore une nuit bien agitée, grosse houle, surventes et claquements de voile ne m’ont pas permis de dormir beaucoup. Ce matin le vent semble s’établir à l’Est Sud-Est autour de 20, 25 nds. Soléja avance vite dans la houle à 130° du vent toutes voiles hautes, plus de 8 nds sur le fond.  Lors du petit déjeuner, je me sers un « mug » de café.  Je me lève pour regarder la mer, ça bouge pas mal. Lorsque je me rassois, mon café n’est plus là, les tartines non plus, tout a volé sur la banquette ! Belle décoration que les auréoles de café noir sur le jaune des coussins et le bleu des sièges !!!

Grand soleil, beau temps aujourd’hui, un bon vent, que demander de plus! A midi une vague vient claquer contre la coque et la crête s’invite dans le cockpit, sans doute pensait elle y trouver un sandwich ! Au point de 13 H, Soléja a parcouru 188 miles durant les dernières 24 H, la meilleure performance de la traversée jusqu’ici.

Position : 21° 45’ S – 30° 02’ W

 Mardi 13 avril :

 La nuit a été sombre, sans lune pour cause de fin de dernier quartier, mais le ciel dégagé laissait voir des milliers d’étoiles. Le vent retombe un peu autour de 15, 18 nds et Soléja passe les crêtes à 7 nds sous un magnifique beau temps. Il commence à faire plus chaud, on sent l’approche du continent sud américain. En fin d’après midi, le vent faiblit encore : 10, 12 nds de Sud Est. La nuit sera peut être plus tranquille ?

 Mercredi 14 avril :

 4 H le vent tourne à l’Est, 14 nds, j’empanne le génois, la mer se creuse de  nouveau, elle devient clapoteuse et Soléja roule fortement d’un bord sur l’autre. Je dois baisser la dérive que j’avais laissée remontée tout au long du parcours.
Beau temps toute la journée, Soléja garde les 7 nds minimum : que du bonheur !

Jeudi 15 avril:

 Ce matin le vent tombe au dessous de 10 nds, puis 8, 6… Je relance Yan à1250 tours. C’est la Grande Bleu, la mer est retombée, subsiste juste la grande houle de Sud Est qui arrive du fin fond de l’Antarctique. Mais elle déroule ses collines très régulièrement, avec une majestueuse douceur… Je contemple cette immensité durant de longs moments, le sillage de Soléja se déroule au fil des vagues, s’allonge, s’étire, comme une vie avec ses creux et ses sommets qui en font tous les charmes et les piments. Mes pensées vont alors vers tous ceux qui me sont chers, la famille.., les amis.., les copains.., les connaissances de rencontres… En fin d’après midi, le vent n’est pas revenu, je sais que je n’arriverai pas demain vendredi, mais qu’importe un jour de plus en mer…

 Vendredi 16 avril :

 Cette nuit, le festival des navires de commerce démarre :EEP WATER un dragueur, à 1H 30, le porte container MARESK DULAN vire à 1 mile derrière Soléja et reprend sa route à 20 nds… Mon AIS détecte une douzaine de navires, comme il les signale entre 25 et 30 miles, je ne les vois pas tous je ne peux les apercevoir qu’à partir de 6 ou 8 miles suivant la puissance de leurs feux. J’en  compte 6 à vue. Quelquefois l’écran garde l’image d’un navire jusqu’à 90 miles…
En milieu de nuit, le vent revient par le Nord et je peux mettre Yan au repos.
De très loin, je vois les auréoles de lumière de deux plates-formes pétrolières. J’ai très peu dormi cette nuit.

Vers midi, Eole se renforce un peu, 12, 14 nds, Soléja fait ses 5,5 nds avec 2 nds de courant dans le nez. Ca change, je l’ai eu favorable souvent entre 0,5 et 1 nds. Ces dernières 24 H, je n’ai couvert que 136 miles, il n’y a plus de vent !!!

Position à 13 H : 23° 01’ S – 41° 22’ W.

A 14 H j’ai 10 bateaux de commerce en permanence sur l’écran, dès qu’un ou deux sortent, d’autres arrivent. La majorité va sur RIO, les autres descendent vers Sao Polo ou l’Argentine. Je règle ma vitesse à 5 nds afin d’arriver au lever du jour à l’entrée de la baie de RIO. Je passe quasiment une nuit blanche, mon AIS n’arrête pas de bipper, les bateaux sont de plus en plus nombreux… C’est le revers !

 Samedi 17 avril :

 Dès les premières lueurs du jour, je coupe l’AIS et navigue à vue. A 9 H T. U. ou 6 H locale, une lueur rouge se lève à l’Est et peu à peu embrase l’horizon, émerge alors une énorme boule rouge pivoine : Monsieur Soleil, tout de feux, s’élève lentement, sûr de son effet, virant lentement à l’orange puis au jaune d'or lors de son ascension.

Me voilà à l’entrée de la baie de RIO de JANEIRO. Devant moi sur bâbord, émergeant de la brume, majestueux, le pain de sucre, un voile lui dessine un cache-nez et sur tribord, le fort militaire de la pointe Santa Cruz. Plus loin derrière le Pain de Sucre, j’aperçois à peine le Corcovado, le grand christ qui domine RIO, nimbé de brume. La ville s’est construite entre les énormes blocs qui délimitent ses différents quartiers.

J’avance lentement pour profiter de cet instant précieux. J’aime les arrivées au petit matin, elles ont quelque chose de surréaliste. Je passe les feux d’entrée à 3 nds, des pêcheurs rentrent plus pressés, un remorqueur orange me passe en  poussant sa grosse vague d’étrave…

Je pense aller à la marina Gloria du centre ville, mais j’ai le temps et décide de faire un petit tour de baie. Je vire le fort de tribord et pénètre dans la baie de Jurujuba, j’aperçois des mâts bien au fond, je m’avance. Une première marina : Jurujuba. Je poursuis, contourne une petite pointe, une seconde marina ! Quelques  voiliers sont à l’ancre devant les pontons.

Tiens mais c’est un bleu blanc rouge, un très joli voilier, habituellement ceux-ci sont sous pavillon britannique ou U S. Un Salt de chez Garcia s’il vous plait et un 70 pieds (pour les connaisseurs) !!!!!!! Je passe, plus loin, deux autres pavillons français, plus modestes, des 42 pieds, et un pavillon australien, un plan Adams de 62 pieds, mais bien sûr, c’est l’Equa Régis de François un franco australien que j’ai rencontré plusieurs fois depuis Maurice, à Mada, Mayotte et à Simon’s town. Je tourne autour, l’appelle, mais il est trop tôt, François dort. Je jette ma pioche dans 3 m d’eau café au lait…  Me voilà à Rio de Janeiro, BRASIL.

Position : 22° 55’ 90 S – 43° 06’ 43 W, 2330 miles parcourus en un peu moins  de 14 jours.

Vents maxi 42 nds en rafales pendant quelques heures, vitesse maxi 11,5 plusieurs fois.  Vent mini 3 nds, vitesse mini 3 nds ! 1 fois 188 miles en 24 H, 1 de 180, 4 de 170, 2 de 168, 3 de 160,… Une très belle traversée, quasiment au portant, avec un bon vent,  deux trois coups de vent, mais pas trop violents, de bonnes conditions. Avec mon AIS, je peux dormir d’avantage et je suis moins fatigué à l’arrivée.  

 Je dois faire les formalités d’entrée dans le pays, ce qui n’est pas simple ici non plus, une partie se fait à RIO dans deux quartiers différents, dans un ordre établi et bien sûr, la marina me donne l’ordre inverse et je fais deux fois la navette, une autre partie, la douane se fait à « Niteroï », la ville  d’en face, où se trouve la marina. Je dois me rendre deux fois à la douane et finalement, la personne viendra faire les papiers à la marina, mais la veille du jour où elle m’avait donné rendez vous. Je ne l’ai donc pas revue elle a laissé mes papiers au bureau de la marina. C’est très simple comme vous voyez, mais on y arrive sans problème… Il faut un peu de temps.

Premières impressions :

Une vielle ville avec des quartiers  ultra modernes avec ses immanquables tours de verre, et ses favelas que l’on dit au nombre de 600,  souvent accolées aux quartiers bourgeois. Les différents quartiers sont souvent séparés par le relief rocheux, en forme de petits pains de sucre. Deux favelas entourent la marina et le quartier de Charitas sans aucun problème de voisinage, on peut se déplacer à pied à toute heure du jour et de la nuit nous dit-on.

Evidemment, j’ai rencontré la belle SUZY du voilier jaune canari SAMBA.
Encore un ange gardien des navigateurs de passage, citée dans tous les guides de navigation, elle vit ici, avec son ami Renato depuis plusieurs années après avoir fait un tour du globe, elle renseigne sur tout et quelquefois même s’occupe de tout, elle prend les bouteilles de gaz et les transporte avec sa voiture à l’autre bout de la ville pour les faire remplir, fait laver notre linge… Bref, c’est vraiment LA PERSONNE incontournable à Rio. Mais on ne peut pas ne pas la rater, Samba, est en bout de ponton et c’est le premier voilier que l’on voit. Elle s’enquiert de tout nouvel arrivant pour le renseigner et lui venir en aide.
J’ai passé une semaine dans cette marina de « Charitas », chaque soirée avec un ou plusieurs compatriotes : François, Jacques, Christian, Vincent et Josiane qui viennent d’arriver et descendent vers l’Argentine pour hiverner.
Cette dernière semaine je suis parti sur la petite île de Paqueta mouiller devant un petit « Iate Clube » absolument vide.

Position : (22° 45’ 73 S – 43° 45’ 74 E)

Cette île interdit les voitures, on y circule à bicyclette, en calèche et le bus est une remorque tirée par un tracteur. Les rues sont couvertes de sable. Il y règne une atmosphère paisible et un peu désuète pour nous. Ensuite je suis descendu dans la baie de Botafogo (22° 56’ 74 S – 43° 10’ 08 E), juste au pied du Pain de Sucre. Par contre, quelle galère pour descendre à terre, tout le fond de la baie est occupé par le Yacht club de Rio et il nous interdit de laisser notre annexe, celui-ci est
entièrement privé.
J’ai parcouru tout le fond de la baie à la rame, mon moteur m’ayant
lâché une fois encore, et à la troisième tentative, en discutant, on a accepté mon dinghy et j’ai pu faire le tour du quartier.

Samedi 1 mai :                                             

 Je retourne à Charitas, Solange débarque bientôt ! Nous allons visiter Rio et les environs assez larges avant de remonter sur Salvador de Bahia au mois de juin…
Voilà une étape de plus sur le parcours de Soléja .

Salut, bises à tous, je pense bien à vous, à la prochaine….

Jacques § Soléja en Amérique du Sud, Brasil.

P. S. : N’oublions pas de remercier Philippe notre équipier et webmaster pour le plus grand plaisir de nous tous. Notre  « Philoudemer » fait un  travail remarquable de présentation.